lundi 7 mai 2007

Non Mais Si.

Je ne sais pas dire non et quand je dis oui, je fais, mais je suis vite dépassée par ce qui suit. Si je refuse ce que l'on me demande, je me dis « rien ne m'empêchait de le faire, c'est pas bien » et je vais m'en vouloir de n'avoir pas fait, ce que je pouvais faire pour l'autre. Je ressens une grosse boule à l'estomac et je pense à l'autre en me disant : « punaise, il va m'en vouloir et va être déçu » et c'est insupportable cette image que ça me renvoie. J'aurais pu et je n'ai pas fait ! Je redoute que l'on se dise encore une fois, que je manque de volonté, que je ne fais aucun effort, je redoute qu'on me salisse davantage, en sachant que je peux éviter tout ceci. Tout simplement en acceptant, en ne disant pas non à l'autre.

Mais voilà, à force de toujours dire oui, de ne plus savoir dire non, je suis dépassée, ça me pèse, car j'aimerais aussi qu'on prenne en considération que je ne peux pas et que ce n'est pas seulement par manque de volonté. Je ne peux pas car, je suis fatiguée tout simplement, je pourrais dire : « non, je suis fatiguée, je ne peux t'aider ». Tu parles ! Cette fatigue, je peux la dépasser et voilà pas de raison que je refuse. Oué, mais bon, j'ai pas toujours envie d'être à la disposition de chacun, c'est vraiment pesant. J'ai l'impression d'être un robot. Quant à la rigueur, je dis oui, même si je suis sur les rotules et que la personne en est reconnaissante, ne serait-ce que par un merci, ça va, je surmonte, ce « merci » en valait bien la peine, il sortait des tripes.

Mais quand je dis « oui », par obligation presque ? Pas toujours le choix, surtout quand on te demande ça d'un ton assez haut, qui par lui seul impressionne. Si je dis non, je vais me faire descendre, ça va être ma fête et je n'ai pas envie de me ramasser des réflexions ou même qu'on me regarde de la tête aux pieds avec un nez qui fume presque de rage. La hantise de pas savoir dire non, par peur de l'autre. Je sais plus dire non, même aux gens que je ne redoute pas, j'ai toujours peur de les décevoir. C'est pesant de ne plus savoir dire ce que l'on veut. Même aux gens sans aucune arrière pensée, ils sentent cette faiblesse, « à force d'être trop gentille, tu te laisses vite bouffer ». Et bientôt, c'est moi qui vais en redemander, « mais non, je peux, laisse ! », alors que l'autre ne demandait peut-être pas mieux de me laisser tranquille et que oui je peux, mais je suis fatiguée d'être à votre disposition, merde ! M'enfin bon, je le fais et c'est tout, je n'ai rien à me reprocher, si ne pas savoir dire « non » mais bon voilà si je dis non je vais être aussi bouffer par la culpabilité et je vais m'en vouloir, en plus d'avoir en face de moi ce que penserait l'autre par ce « non ». C'est compliqué quand même.



samedi 5 mai 2007

Rêver d'un monde meilleur.

Je rêve qu'un jour, qu'il n'y ait plus aucune comparaison. 
Je rêve qu'un jour, que chacun écoute l'autre sans le juger. 
Je rêve qu'un jour, qu'il n'y ait plus aucun préjugé. 
Je rêve qu'un jour, la souffrance psychologique soit reconnue et non pas seulement entendue.



mardi 1 mai 2007

Ecole Rime Avec Folle.

Je me souviens de ce temps où ces gosses jouaient à la corde entre eux. La récré, je la trouvais d’un ennui… Je ne comprenais pas comment on pouvait s’amuser à sauter au dessus d’une corde durant toute une pause et brailler par dessus tout. J’aimais retrouver durant cet instant ce coin d’escalier, un peu en retrait, assez pour me cacher et ainsi attendre la fin du spectacle à non sens. Un coup de sifflet et hop tous en rang, deux par deux, vive les fin de file au nombre impair.

J’enviais ceux du fond de la classe qui pouvaient ainsi échapper de quelque peu à l’attention du prof. Chaque année, j’avais le droit à la première place, au premier rang, sous prétexte que je portais des lunettes. Moins cool pour rêver en paix quand t’as toujours le prof qui passe et rapace.

J’ai toujours détesté l’école, ce lieu où je comprenais pas l’intérêt d’être et le pourquoi.
Là où tout semble carré et d’une froideur… Là où les regards se croisent sans cesse. Là où les gosses s’envoient tout à la figure. Là où tu marches droit sous peine d’être le vilain petit canard. Là où tu fais comme ci et pas autrement. L’école de la vie c’est pour quand ?



vendredi 27 avril 2007

The Sea By Clayderman.

Ces notes sont magnifiques, elles sont en parfaite harmonie.
Touche la mer du regard.
Rejoint ces horizons à perte de vue.
Laisse toi porter le temps d'une mélodie.




mercredi 25 avril 2007

Pulsion Intérieure.

Qu’est-ce qui pourrait me faire sentir mieux dans le dedans, dans le maintenant si ce n’est de partir loin sans pouvoir tout briser ? Fuir je ne sais quoi, pour aller où ? Sans destination connue, sans un repère, si ce n’est que celui du maintenant, de la simple intuition, de l’impulsion. Sortir de soi, chercher ce qui bouleverse, qui donne vie, ce sentiment d’exister. Peu importe sur quoi je tombe, tant que ca me bouscule à ma façon, me rentre dedans pour m’éveiller juste un peu, histoire de mieux comater dans mon intérieur. Vivre dedans, en sortant encore d’avantage de cet endroit sombre et effrayant. Partir en restant sur place, fuir cet état de frustration. Cette pulsion de vie qui explose tout l’être intérieur, ses émotions qui réveillent ce corps de la tête aux pieds. Ce cœur qui fait boum jusqu’aux oreilles, cette peau qui fait mal et tiraille, ce dos qui craque, ses yeux qui piquent, ses mains qui tremblent. Se sentir aussi vivante m’effraie. Chez l’autre se trouve un brun de réconfort qui apaise toutes ses peurs. Fuir un peu cet émoi à travers toi.