lundi 15 octobre 2007

Un Jour Viendra.

Le jour où je serais clouée pour de bon au pieu, cela dépend dans combien de temps, si c'est demain, c'est sûr je ne finirais pas mes jours, seule. Cette fin de vie serait non paisible, ma mort si proche serait bataillée entre la culpabilité de partir, abandonner mes proches et la peur de quitter ce monde connu pour aller vers un inconnu.

Par contre, si cette mort s'annonce dans quelques années, j'aurais plus de recul et moins de remords envers ceux qui m'entourent. J'ai l'impression de la préparer. Je pense souvent à ma mort. Je me vois bien mourir lentement mais en paix, sans douleur, plongée dans un sommeil sans fin et je l'aurais choisi. Faut-il encore en avoir le courage, mais je ne la veux pas brute, doucement elle viendra m'envahir et peu importe les souffrances, ma plus grande souffrance aura été la vie. Ce départ sera un soulagement, une liberté. Je ne dis pas pour ceux qui me restent maintenant, je suis là dans quelques années, quand tous mes proches auront pris leur envole. Pour l'instant je suis tenue, mais je sais bien que le jour où je n'aurais plus d'attache physique, je pourrais me laisser partir.

Jamais je ne pourrais vivre paisiblement, j'ai bien trop longtemps vécu dans la violence, le mensonge, le rejet, dans mon intérieur c'est ancré. Cette vie, je ne la renie pas, je ne la déteste pas, je ne vois pas la vie comme une fatalité, mais plutôt comme un passage, aller d'un point vers un autre pour construire un pont.

Je ne sais pas ce qu'il y a après cette vie, je suis passée par bien des croyances dans mon enfance et ado et pour le moment je reste athée à me poser des tonnes de questions qui me prennent la tête, mais je pense souvent à ma mort, je l'appelle doucement, elle approche.



mercredi 10 octobre 2007

Speed À Plat.

Ce n'est que masquer ce qui ne t'appartient pas. Laisser de côté ce parasite prêt à te surprendre à la moindre relâche. Prendre la fuite par une autre sortie, un semblant de réconfort, une planque dans ce qui paraît plus léger. Ce n'est qu'une illusion, tu as beau savoir, tu fonces droit dedans. Un refuge dépassant les interdits, une défaite en plus. Tu te fonds dans ce décor bien sagement, casée là et oubliée. Peu importe, tu te tiens hors de cette réalité, à tout pousser, vouloir éclater, être ramené à soi. Parasites détournés, l'essentiel est ailleurs.

Je suis sur les nerfs, je ne supporte plus ce qui m'approche, ce qui m'accroche. Pour un rien je m'affole, c'est la cata. Je tente de calmer l'intérieur, mais je boue, j'ai du mal à me contenir. Au moindre imprévu, je suis révoltée. Je vois la situation extrême et je ne peux rien contrôler. Je ne suis pas angoissée, juste surexcitée, prête à exploser. J'ai envie de me cogner et sortir ce trop plein d'émotion.
Je dois rester calme et ne pas craquer, mais je me sens overbookée, à saturation. Cet extérieur me stresse, je suis à fleur de peau.
Je cours après je ne sais quoi pour rattraper ce qui est perdu sans doute et en même temps je fuis.
C'est du délire, je ne comprends pas tout.



dimanche 7 octobre 2007

Pourquoi Est-Elle Si Méchante ? Parce que... (Partie 4)

Je n'ai en rien été méchante. La tactique : "montre que t'es une nana", juste pour matter, elle est dépassée. Va falloir innover.

- Salut !
- Hello.
- Ca te dit de parler ?
- Pourquoi pas !
- Comme tu veux..
- Je t'ai dit oui !
- Ca va ?
- Oué..
- Tu veux parler de quoi ?
- Aucune idée.
- Commence !
- Rien du tout, c'est toi qui est venu me voir !
- Tu veux dial ou pas ?
- Je vais y réfléchir.
- Pourquoi ?
- Va savoir !?
- Tu peux me poser des questions !
- Je n'ai pas de question.
- T'es célib ?
- Sans importance.
- Tu veux essayer au tel ?
- Tes rêves.
- Pourquoi ?
- Parce que.
- T'es d'où ?
- Nord.
- Quel département ?
- Nord.
- Soit plus précise svp.
- Pas envie.
- Je te soûle avec mes questions ?
- A peine.
- Lol
- Tu as photo ?
- Non.
- T'es un mec ?
- Si tu le dis, par contre toi, oui t'es un mec.
- Oui je suis mec !
- Prouve que t'es pas un mec !
- Relou les mecs qui se font passer pour des meufs..
- Oué, tu rêves trop, je n'ai rien à prouver !
- Depuis quand les photos prouvent si t'es un mec ou pas ?
- Ca donne une idée.
- Je peux te passer une photo bidon du net.
- Tu as cam ?
- Noël c'est le 25 Décembre.
- Bye mec
- A jamais !

Le Même Trajet.

Les pensées abasourdissent la tête, les imprévus t'anéantissent. Rien n'est encore arrivé, seulement à l'intérieur, une multitude de catastrophe surgit. Tu te vois enfui avec ses ennemis kidnappant tout ton contrôle.
Tu subis cette dégradation, les portes se ferment, tu tournes en rond, tu reviens au point de départ, croyant avancer. Tu refais ce parcourt comme un automate, les autres issues sont bouclées, tu ne les vois pas, tu ne penses même pas à t'échapper.
Tu es dans cette impasse, tu regardes autour, tu es perdu. Demi-tour et tu penses de nouveau avancer alors que tu refais ce parcours insensé, comme si tu avais oublié sur ce trajet quelque chose qui te ferait sortir de cette impasse.
Tu ne sais pas si tu cherches, mais tu reviens encore à la même place. Le regard change au fil du temps, rien n'est resté pareil, tu es de nouveau là, à observer, surveiller, es-tu la boucles ?
Les pensées, les sentiments viendront prendre le dessus et toi tu t'échappes de nouveau.
Tu ne vois plus rien, tu ne veux plus comprendre, tu ne veux plus rien faire, tu ne peux plus. Les rêves sont à ta portée.





lundi 1 octobre 2007

Incertitude.

Être là ne demande rien, aucun effort. Faut-il un but pour vivre ? Tu vis pour continuer cette existence. Tu avances avec le temps. Tu agis avec les besoins. Tu penses pourquoi ?

L'humain a une cervelle en trop.
La tête déborde de toutes sortes de questions existentielles. Pourquoi je suis là ? Pourquoi je vis ? Demain sera comment ? Que vais-je devenir ? Comment la mort va t-elle nous atteindre ?

Je fais toujours en sorte d'éviter le changement, celui-là, je ne peux pas le saquer. Nous ne serons jamais en accord, il me frustre trop. Il me renvoie à toutes mes peurs. A lui seul, il me déstabilise, me désoriente, me fait perdre la tête, me donne frissons. Je l'évite tant que je peux, je n'ai pas la force de l'affronter. J'ai juste besoin de me poser.
Il m'a trop fait flippé. 

Imagine... Tu es là bien calme et soudain il apparaît, tu ne sais plus où tu es, ni qui tu es, ni ce qui arrive, tu es anéantie. Ce changement à lui seul est un monstre, tu ne veux pas de lui et il est là quand même, il me terrifie. Sur cette planète, il est partout, même dans ton intérieur, tout change.

Renoncer au changement, c'est en quelque sorte refuser de vivre.