mercredi 30 mai 2007

Vous Avez Dit : Fête Des Mères.

C'est une horreur ! Dimanche encore jour de fêtasse. Une corvée ! La fête des mères.

Il ne faut pas déroger à la règle qui est censée donc, ce jour là, montrer qu'on est bien la fille à sa mère et donc nous devons (devoir) offrir tout bonnement un cadeau. Il est sensé (encore) dire "je t'aime maman", eurk... ça pu la mitonnerie. Je me casse la tête savoir quoi offrir, pour faire mon devoir de bonne fifille.

Un jour d'une de ces fêtasses, j'avais offert un dauphin (genre foirfouille) tout bleu tout brillant et ouvert "la prochaine fois convient avec tes frangines de me payer un voyage au lieu de ces petites babioles", oué...

Je n'ai pas envie d'offrir un cadeau a contre cœur, mais je vais le faire et hop une fleur toute simple le geste sera fait ! Et puis je ne vais pas donner une occasion de plus de me faire lyncher, je vais donc faire le mouton, faire semblant, avaler ma rancœur.

On a qu'une maman, mais voilà, je ne peux aller contre mes sentiments. On a jamais eu d'affinité, nous sommes des inconnues l'une envers l'autre, nous faisons semblants et comme si et si je déroge à tout ça je vais m'en prendre plein la face et j'en ai franchement pas la force ni le courage.

Je ne sais pas ce que j'éprouve vraiment pour elle, parfois je me demande comment me considère t-elle ? C'est à mes yeux une inconnue, quand on se croise les regards se dévient, pourtant nous ne nous sommes jamais enyeulé, mais il y a des sentiments amers qui ne trompent pas. Ces jours de fêtes m'emmerdent grave tout simplement.

Je me dis, si demain je venais à mourir, je ne regretterais rien en ce qui me concerne et je ne referais pas le passé. Il y a des choses dont tu ne peux pas aller contre et résister c'est du masochisme. Je me considère un poil maso mais je suis sereine quelque part par rapport à tout ça. Je n'ai jamais manqué de respect, j'ai toujours fait gaffe de ne pas blesser, j'agis comme si demain ne sera plus. je peux partir de ce monde tranquille...



jeudi 24 mai 2007

L'Emoi En Trop.

Tu es prisonnier de toi-même dans ses moments là, le monde s'écroule, plus rien n'existe. L'intérieur qui se retourne, la douleur qui s'accroît, plus rien ne se contrôle, tout t'échappe.

Je ne peux laisser éclater tout ça à la fois sans hurler, sans savoir jusqu'où ça va me mener, je me tais. J'étouffe ce cri, qui ne souhaite que s'échapper. Je ne peux pas le sortir, je ne sais pas d'où il vient. De trop loin, pour être libre, je ne veux pas le laisser partir. Tout vient en douleur, en sanglot, toute cette tristesse, cette angoisse, ses peurs retenues refont surface. Je les sens venir brièvement comme un coup de canon qui m'abasourdit. Je ne peux que contenir en essayant de ne pas tout lâcher. Ce trop plein d'émoi me terrifie. Cette lutte me vanne.



lundi 7 mai 2007

Non Mais Si.

Je ne sais pas dire non et quand je dis oui, je fais, mais je suis vite dépassée par ce qui suit. Si je refuse ce que l'on me demande, je me dis « rien ne m'empêchait de le faire, c'est pas bien » et je vais m'en vouloir de n'avoir pas fait, ce que je pouvais faire pour l'autre. Je ressens une grosse boule à l'estomac et je pense à l'autre en me disant : « punaise, il va m'en vouloir et va être déçu » et c'est insupportable cette image que ça me renvoie. J'aurais pu et je n'ai pas fait ! Je redoute que l'on se dise encore une fois, que je manque de volonté, que je ne fais aucun effort, je redoute qu'on me salisse davantage, en sachant que je peux éviter tout ceci. Tout simplement en acceptant, en ne disant pas non à l'autre.

Mais voilà, à force de toujours dire oui, de ne plus savoir dire non, je suis dépassée, ça me pèse, car j'aimerais aussi qu'on prenne en considération que je ne peux pas et que ce n'est pas seulement par manque de volonté. Je ne peux pas car, je suis fatiguée tout simplement, je pourrais dire : « non, je suis fatiguée, je ne peux t'aider ». Tu parles ! Cette fatigue, je peux la dépasser et voilà pas de raison que je refuse. Oué, mais bon, j'ai pas toujours envie d'être à la disposition de chacun, c'est vraiment pesant. J'ai l'impression d'être un robot. Quant à la rigueur, je dis oui, même si je suis sur les rotules et que la personne en est reconnaissante, ne serait-ce que par un merci, ça va, je surmonte, ce « merci » en valait bien la peine, il sortait des tripes.

Mais quand je dis « oui », par obligation presque ? Pas toujours le choix, surtout quand on te demande ça d'un ton assez haut, qui par lui seul impressionne. Si je dis non, je vais me faire descendre, ça va être ma fête et je n'ai pas envie de me ramasser des réflexions ou même qu'on me regarde de la tête aux pieds avec un nez qui fume presque de rage. La hantise de pas savoir dire non, par peur de l'autre. Je sais plus dire non, même aux gens que je ne redoute pas, j'ai toujours peur de les décevoir. C'est pesant de ne plus savoir dire ce que l'on veut. Même aux gens sans aucune arrière pensée, ils sentent cette faiblesse, « à force d'être trop gentille, tu te laisses vite bouffer ». Et bientôt, c'est moi qui vais en redemander, « mais non, je peux, laisse ! », alors que l'autre ne demandait peut-être pas mieux de me laisser tranquille et que oui je peux, mais je suis fatiguée d'être à votre disposition, merde ! M'enfin bon, je le fais et c'est tout, je n'ai rien à me reprocher, si ne pas savoir dire « non » mais bon voilà si je dis non je vais être aussi bouffer par la culpabilité et je vais m'en vouloir, en plus d'avoir en face de moi ce que penserait l'autre par ce « non ». C'est compliqué quand même.



samedi 5 mai 2007

Rêver d'un monde meilleur.

Je rêve qu'un jour, qu'il n'y ait plus aucune comparaison. 
Je rêve qu'un jour, que chacun écoute l'autre sans le juger. 
Je rêve qu'un jour, qu'il n'y ait plus aucun préjugé. 
Je rêve qu'un jour, la souffrance psychologique soit reconnue et non pas seulement entendue.



mardi 1 mai 2007

Ecole Rime Avec Folle.

Je me souviens de ce temps où ces gosses jouaient à la corde entre eux. La récré, je la trouvais d’un ennui… Je ne comprenais pas comment on pouvait s’amuser à sauter au dessus d’une corde durant toute une pause et brailler par dessus tout. J’aimais retrouver durant cet instant ce coin d’escalier, un peu en retrait, assez pour me cacher et ainsi attendre la fin du spectacle à non sens. Un coup de sifflet et hop tous en rang, deux par deux, vive les fin de file au nombre impair.

J’enviais ceux du fond de la classe qui pouvaient ainsi échapper de quelque peu à l’attention du prof. Chaque année, j’avais le droit à la première place, au premier rang, sous prétexte que je portais des lunettes. Moins cool pour rêver en paix quand t’as toujours le prof qui passe et rapace.

J’ai toujours détesté l’école, ce lieu où je comprenais pas l’intérêt d’être et le pourquoi.
Là où tout semble carré et d’une froideur… Là où les regards se croisent sans cesse. Là où les gosses s’envoient tout à la figure. Là où tu marches droit sous peine d’être le vilain petit canard. Là où tu fais comme ci et pas autrement. L’école de la vie c’est pour quand ?