samedi 30 juin 2007

Emoi dans tout ça.

Je ne bouge, même le petit orteil. Je respire lentement mais profondément et tout en silence. Chaque bruit extérieur compte, je guette ce qui vient à moi. Ces éclats de souffrance, je n'en loupe pas une, il faut que je sache. Je n'ai pas à être là, peu importe, je dois veiller.

Je me colle au trou de la serrure. Brusques sont ces cris venant jusqu'aux oreilles. Soit forte et tais toi. Je n'ai pas peur, j'attends impatiemment la fin, s'il y en a une. 
Le temps s'est arrêté sur ce tableau brisé. Les mots se transforment en cris incompréhensifs.

Pourquoi il y a t-il personne ? Ma tête est abasourdie de toutes ses colères qui viennent me bousculer. Mon souffle s'accélère, je dois me calmer, je n'ai pas peur. Je ne dois faire aucun bruit.
Une assiette brisée, un verre... La vaisselle s'en va. Pourquoi tu casses tout ? Une porte claquée.

Je sens me caresser le vent venant de l'extérieur. Ce souffle m'apaise.

Silence presque insupportable. 
Je me concentre vers le dehors à l'affût du moindre mot perdu, du moindre mouvement. 
Je n'entends plus rien, je ne sais plus ce qui se passe.

Je dois dormir. Demain, le jour aura mis à blanc ce tableau, pour ainsi être de nouveau peint de vos émois.




jeudi 28 juin 2007

Des milliers, j'ai tué...

Une, deux, trois... cent, cent un, cent deux... Je continue encore. Je déteste ce que je fais, mais je le fais quand même. Le temps passe, les secondes filent comme ces chiffres récités. Trois cent cinquante, trois cent cinquante et un.. Le sol devient noir de cadavres, je passe mon temps à tuer. Je ne ressens aucun regret, aucune tristesse à les anéantir. Ça me fait du bien, ça me soulage.

Elles sortent de partout. Je les écrase, elles ne m'atteindront pas. Il ne faut pas que je sois vu, je fais gaffe qu'il n'y ait personne dans les parages. Cinq cent vingt et un... J'apprends à compter avec elles, elles reviennent encore et encore. Je me demande combien il y en a dessous cette terre ? Elles vont disparaître une à une, six cent vingt-trois. Je ne sais plus m'arrêter... Si je stoppe et qu'elles font demi tour, elles vont aller alerter et seront encore plus méchantes.
Il faut les tuer, je ne dois pas arrêter. Sept cent vingt-six, sept cent vingt-sept...
Pourquoi je tue ces bêtes ? Pourquoi ce plaisir à les voir sans vie ?

Pendant des années, gosse, je me suis amusée à écraser les fourmis rouges ainsi et à compter les cadavres un à un. C'était un automatisme, arrivé à mille je recommençais à zéro. Je pouvais passer des heures ainsi accroupie sur le sol.



mardi 26 juin 2007

Errance.

J'erre de nouveau, sans but bien précis, sans repère, presque affolée. Rongée de regrets, de colère, de tristesse, de fatigue.
Ne pas sombrer dans ce vide trop longtemps, assez pour pouvoir remonter.
Encore rêver à l'impossible, le croiser, le toucher, le prendre et de nouveau se résigner pour le jeter.
Perdre ses illusions et en atteindre d'autres.
Va et vient continu, perdre la raison quand il n'y a plus rien, ni personne.
Encore une force d'y croire, ne pas perdre les rêves si bien gardés.
Savoir continuer sans se laisser aller.
Lutter contre ses sentiments amers.
Espérer des instants plus doux, plus calmes.
Ne pas perdre la raison, celle de rêver, pour pouvoir encore affronter...



samedi 23 juin 2007

Chercher l'impossible.

Voilà, je continue à briser davantage ce qui me lie. C'est presque insupportable dans ces moments là l'indifférence des autres ou carrément qu'ils me prennent en pitié. Ils viennent vers toi comme s'ils savaient tout de toi et du doigt te montre la direction que tu dois prendre. Tu dois faire ci et comme ça et pas autrement. T'es ainsi parce que tu le vaux bien.

Je n'ai pas envie de changer, je suis comme je suis. Il est difficile de voir la souffrance d'une personne, où même de la ressentir. Il est facile de la rejeter, de l'ignorer, de la juger... Comme ci vous saviez tout, comme s'il y avait qu'une sorte de souffrance. Vous avez tout faux, la souffrance est propre à soi-même, elle se construit avec ton histoire, tes ressentis, tes expériences.

Pique toi le doigt d'une épine de rose, la douleur physique sera sans doute pareil que la mienne. Elle changera si intérieurement je me prépare à cette douleur, psychiquement je la dévierais pour qu'elle me paraisse moindre jusqu'à un certain niveau. À un moment, je ne pourrais plus la contrôler, c'est évident et là je réagirais différemment de toi. Toi peut-être que tu auras le réflexe de l'enlever du doigt pour faire partir la douleur, moi sans doute je retiendrais le cri de douleur et sauterais dans tous les sens, écarter ce qui m'entoure, jeter ce qui me frôle sans jamais penser à enlever cette épine du doigt.

Il y a pas mal de choses que j'ignore que ça soit envers moi-même ou ce qui m'entoure. Ce système est bien rodé, tu ne peux non plus sortir de l'eau une personne qui veut absolument rester dessous. 
C'est un yoyo, la tête sort pour prendre une bouffée d'air et elle replonge dessous jusqu'à ne plus pouvoir retenir respiration, la tête qui commence à frétiller, le contrôle de soi s'éloigne, d'instinct tu vas remonter pour chercher ce qui te manque. Si à un moment les évènements te font encore plonger plus profondément ou toi tu vas encore plus loin chercher plus profond tu ne sais pas quoi mais, tu plonges c'est plus fort que toi. Tu te vois descendre, la peur au ventre, la douleur qui s'intensifie, tu essaies de ne pas perdre de vue le chemin de là haut, celui qu'il faut prendre pour remonter. 
Dans la descente tu espères croiser ce qu'il te fera remonter une bonne fois pour toute. 
Même si ce n'est pas le bon cheminement, ça se répète sans cesse car, toi sans cette espérance tu perds l'instinct de survie.
Même si je cherche l'impossible, ce sentiment est plus fort que tout.



vendredi 22 juin 2007

Sonate Au Clair De Lune by Richard Clayderman.

Un peu de douceur. Chut...





Enfer Mais Par...Dis.

Il est vraiment difficile de me comprendre. Je fais tout le contraire de ce que je devrais faire ou même ce dont j'ai besoin. À rien y comprendre... J'ai besoin d'un peu de douceur et sans cesse je me fais violence. Je ne peux m'empêcher de me faire mal, de me rabaisser encore plus bas que je suis, ou que l'on souhaite me voir. Parfois, je me fais peur, car mes limites sont vite dépassées, d'ailleurs je ne sais même pas si j'en ai vraiment envers moi-même.
C'est en quelque sorte la folie de soi, un déboussolage que je créais volontairement et en même temps inconsciemment. Je ne sais jamais jusqu'où je vais, ni même quand je commence ou quand j'arrêterais.
J'ai besoin de me défouler sur moi-même alors que je déteste ça, mais c'est presque vitale. Pourtant, l'extérieur est aussi violent et je le fuis... Il me rattrape, je cours, je le lâche, je lui saute dessus et ainsi de suite, la roue tourne. Tout est impulsif. Je ne saisis pas tout.
Je sais que si je m'isole de trop à un moment donné, je vais avoir besoin de l'extérieur et je serais encore plus déboussolée par ce mutisme.
Tout ça je sais, c'est une répétition qui ne cesse, impossible de la contourner.
Je suis déboussolée et névrotique, j'ai le mal de vivre, j'ai le mal de moi tout simplement.
Je me demande qui je suis vraiment et où je vais ?



jeudi 21 juin 2007

Sur Une Ile Et Seule Et...

Sans doute comme beaucoup de personnes, je crains la solitude. 
Son vide fait peur. Se retrouver face à soi-même, seulement tes fantômes, face à tes peurs...
Personne sauf toi. Tu ne peux t'appuyer sur qui que ce soit.
Souvent les gens la chassent comme une peste, lui disent du mal. Trop d'elle, tu vis dans un mutisme, rien d'elle tu dépends sans doute des autres pour la fuir.

J'ai besoin d'elle, c'est la seule que je ne chasse pas quand tout va mal.
Elle est cette île, où j'aime me retrouver pour me reposer. Si tu t'en approches, le mûr se solidifiera davantage, l'écart se creusera encore un peu plus.
Elle est cet oreiller sur lequel je me taie, je ferme les yeux et j'étouffe un peu plus le cri.
Je suis vulnérable à ce qui m'entoure, trop à fleur de peau, j'ai besoin de me ressourcer.
Chaque nouvelle chose venue me malmène et me bouscule un peu plus, j'en perds l'équilibre. 
Je prends tout mal, tout devient danger. Ce fil bouge trop, je dois tenir et sans vous autres.
Cet extérieur me perturbe davantage, j'ai besoin de retrouver un peu de calme, pour respirer.



mercredi 20 juin 2007

Embrouille.

Tout au fond, cette soupape est prête à exploser. 
Je retiens toute cette colère, j'enfuis toute cette tristesse.
Quelle lutte.
J'ai envie de me faire mal davantage, de tout péter, de tout foutre en l'air, de tout abandonner.
Tout me vient dessus, la douleur est lourde.
Je ne supporte plus ce trop plein, cette lutte dans le vide.
Ce combat contre moi-même.
Vous autres spectateurs, votre regard force cette porte que je ne cesse de tenir.
J'ai envie de tout balancer pour encore mieux m'enfoncer et me terrer.




vendredi 15 juin 2007

Orage Oh Désespoir.

Le ciel gronde, il n'est pas content. Son bruit m'effraie, ses éclairs me tapent à l'œil.
Il se décharge sur la terre, il lui tape dessus.

Mon corps est électrisé, je le sens a fleur de peau.
Ma tête boue, le cerveau fuse.

Le ciel est déboussolé, ça pète, que le rend-il dans cet état ?
L'atmosphère est étouffante.

Ce manque d'air frais alourdi un peu plus ce volume bouillant d'énergie.
Sa chaleur m'échappe, il est trop survolté.
Planque toi, l'orage éclate.




Je Ne Comprends Pas Pourquoi...

Je ne comprends pas pourquoi cet acharnement ?
Je ne comprends pas pourquoi ce besoin de défoulement ?
Je ne comprends pas pourquoi cette provocation ?
Je ne comprends pas pourquoi cette haine, ni même d'où elle sort ?
Je ne comprends pas pourquoi ce besoin de tuer un peu plus son enfant ?
Je ne comprends pas pourquoi tu te fais autant de mal ?
Je ne comprends pas pourquoi tu es devenu ainsi ?
Je ne comprends pas qui tu es vraiment ?
Je ne comprends pas pourquoi être la cible ?
Je ne comprends pas pourquoi je sers à tout ça ?
Je ne comprends pas pourquoi je suis là ?
Je ne comprends pas pourquoi j'ai si peur ?
Je ne comprends pas pourquoi j'ai honte ?
Je ne comprends pas ce que j'ai ?
Je ne comprends pas qui je suis ?
Je ne comprends pas pourquoi je ne m'aime pas ?
Je ne comprends pas ce que je ressens pour toi ?
Je ne comprends pas ce besoin de nous faire mal ?
Je ne comprends pas ce qui se passe ?
Je ne comprends pas pourquoi toutes ses questions ?



samedi 2 juin 2007

Colère Et Frustration.

Je me demande pourquoi certaine personne éprouve le besoin de se défouler sur les autres ? La personne est tellement mal dans sa peau qu'elle se décharge sur ta face. Si tu la contredits misère... tu vas te prendre une de ses décharge... et à peine si ça ne sera pas de ta faute. Surtout ne lui dit pas de se calmer, là sera une occasion de te mettre en cause. Car c'est toi finalement qui manque de respect et de calme et si la situation est arrivée à ce point, tu t'en prends qu'à toi-même, point c'est tout. "Tu l'as mérité, j'ai le droit de dire ce que je veux, que ça te plaise ou non, tu la boucles". Et donc toi tu te récoltes les frustrations et si ça ne te plait pas c'est pareil. Tu te fais certainement des idées et demain retour à zéro, on aura tout oublié, on fera comme si...

Bien sûr que je me la boucle, je sais ce qui m'attend si j'ose l'ouvrir. Je suis morte de trouille dans ces situations, je ne sais plus regarder l'autre, je perds mes moyens, à l'intérieur le cœur cogne la poitrine. J'essaie de ne pas faire voir mon affolement et ça bouillonne. A peine si je ne m'en veux de ressentir cette peur, de ne pas savoir agir, cette peine qui m'envahit.
Agir, mais comment ? Je ne peux pas tout simplement, je ne peux que me rabaisser, me faire toute petite. 
Je ne peux défier un tourbillon, aller tout droit au cœur de celui-ci. Je ne peux pas ne pas baisser le regard, je déteste cette colère dans le regard, cette haine ressentie. 
Je haie la détresse de l'autre, cette hypocrisie du "je te haie comme je t'aime", me sentir impuissante à tout ça... 
Je n'ai pas le courage d'aller contre la situation, ni la force. 
Il y a trop de choses qui m'échappent.

Qu'est-ce que j'ai fait pour être cette tête de turc ? Ou qu'est-ce que je n'ai pas fait ?