samedi 30 juin 2007

Emoi dans tout ça.

Je ne bouge, même le petit orteil. Je respire lentement mais profondément et tout en silence. Chaque bruit extérieur compte, je guette ce qui vient à moi. Ces éclats de souffrance, je n'en loupe pas une, il faut que je sache. Je n'ai pas à être là, peu importe, je dois veiller.

Je me colle au trou de la serrure. Brusques sont ces cris venant jusqu'aux oreilles. Soit forte et tais toi. Je n'ai pas peur, j'attends impatiemment la fin, s'il y en a une. 
Le temps s'est arrêté sur ce tableau brisé. Les mots se transforment en cris incompréhensifs.

Pourquoi il y a t-il personne ? Ma tête est abasourdie de toutes ses colères qui viennent me bousculer. Mon souffle s'accélère, je dois me calmer, je n'ai pas peur. Je ne dois faire aucun bruit.
Une assiette brisée, un verre... La vaisselle s'en va. Pourquoi tu casses tout ? Une porte claquée.

Je sens me caresser le vent venant de l'extérieur. Ce souffle m'apaise.

Silence presque insupportable. 
Je me concentre vers le dehors à l'affût du moindre mot perdu, du moindre mouvement. 
Je n'entends plus rien, je ne sais plus ce qui se passe.

Je dois dormir. Demain, le jour aura mis à blanc ce tableau, pour ainsi être de nouveau peint de vos émois.




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