jeudi 28 juin 2007

Des milliers, j'ai tué...

Une, deux, trois... cent, cent un, cent deux... Je continue encore. Je déteste ce que je fais, mais je le fais quand même. Le temps passe, les secondes filent comme ces chiffres récités. Trois cent cinquante, trois cent cinquante et un.. Le sol devient noir de cadavres, je passe mon temps à tuer. Je ne ressens aucun regret, aucune tristesse à les anéantir. Ça me fait du bien, ça me soulage.

Elles sortent de partout. Je les écrase, elles ne m'atteindront pas. Il ne faut pas que je sois vu, je fais gaffe qu'il n'y ait personne dans les parages. Cinq cent vingt et un... J'apprends à compter avec elles, elles reviennent encore et encore. Je me demande combien il y en a dessous cette terre ? Elles vont disparaître une à une, six cent vingt-trois. Je ne sais plus m'arrêter... Si je stoppe et qu'elles font demi tour, elles vont aller alerter et seront encore plus méchantes.
Il faut les tuer, je ne dois pas arrêter. Sept cent vingt-six, sept cent vingt-sept...
Pourquoi je tue ces bêtes ? Pourquoi ce plaisir à les voir sans vie ?

Pendant des années, gosse, je me suis amusée à écraser les fourmis rouges ainsi et à compter les cadavres un à un. C'était un automatisme, arrivé à mille je recommençais à zéro. Je pouvais passer des heures ainsi accroupie sur le sol.



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