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samedi 20 avril 2024

Exclu

 
👉 Je ne souffre pas de mon autisme.
👉Je souffre surtout d'une société qui n'est pas adaptée à moi.
👉 Je souffre surtout du jugement, du manque d'empathie, du manque de flexibilité et d'adaptation des autres.
👉 Je souffre du fait qu'on souhaite me faire rentrer dans une case et que quelque soit les efforts que je fasse, ce n'est jamais assez.
👉 Je souffre du fait que je ne rentre pas dans la norme.
👉 Et oui mes sens aussi me font souvent souffrir ainsi que les crises autistiques, surtout les Meltdown qui sont terriblement douloureux.

samedi 6 avril 2024

Craie veut

Le 23/06/2021 : Passage aux urgences à 19h, j'ai attendu 3 h du matin pour être prise en charge et diagnostic : Gastro et hop retour au domicile !! 
Mon médecin de cette époque n'a pas cherché a en savoir plus... 

Le 15/07/2021 : Sur un brancard à hurler pendant 4 heures dans le couloir pour une soit disant crise d'angoisse et gastro. Après passation d'équipe, un autre médecin est venu me voir. Box urgence vitale : Embolie Pulmonaire !! 

Depuis je suis condamnée à prendre des anti-coagulant à vie... Pas de phlébite trouvée ! La cause de cette embolie reste inconnue. 
 
Il y a 3 ans, auprès du CRA, j'ai fait une demande diagnostique pour un TSA et j'ai eu un entretien de 2 heures (encore vite fait bouclé) avec un neuropsy du centre de Lille qui m'a dit que je ne fais pas parti des critères diagnostiques en pluridisciplinaires, j'ai plutôt une Dyspraxie et ils m'ont orientée au CHU de Lille "Swynghedauw", service trauma. 

3 jours de tests (en service jour)... et rien... aucune explication à mes difficultés. 

Je devais aller voir un Neurologue et finalement j'ai été orientée en génétique pour le test de Steiner... Pas ça... 
Errance Médicale... 

Je fais appel à un organisme privé pour faire le test TSA (en cours) dans de bonnes conditions (Normalement) .. 

J'ai un TDAH (cela a été confirmé). 

J'ai des problèmes moteurs et fonctionnels... 

Je ne sais pas faire plus de 50 mètres, musculairement j'ai une grande fatigabilité, et par période je ne sais plus ni avaler, ni parler... (aucun professionnel ne s'intéresse à ses difficultés majeures du quotidien).
   
Je ne sais pas conduire (sauf en campagne et pas plus de 15 minutes) et je dépends d'une personne (quand il y a en a une) pour le moindre rendez-vous médical. 

Je suis dans l'impossibilité de parler sans le reste d'énergie qui me reste, je ne veux plus de contact cela me coûte trop et c'est trop de souffrance... 

Pour vous dire.. pas faute depuis des années d'avoir essayé d'appeler à l'aide... de taper à des portes... essayé d'expliquer mes difficultés, mes souffrances... et rien...

Si ce n'est encore des reproches où des :

"Oui mais, fais un effort !", "Exprime-toi mieux", "Plus tu dors et plus tu seras fatiguée...", "Bouge-toi !","Communique plus...", "Sors de ta tanière"...

Il me reste à survivre esseulée je ne sais où...
Je n'en peux plus de ce monde sans respect qui ne cesse de donner des leçons et des critiques !

Mon corps ne sait plus fonctionner. Je suis emmurée. 
La médecine est absente face à ma souffrance. Je suis en autodestruction.

J'ai perdu la santé et le peu d'estime qui me reste est en miette. 



glitter-graphics.com

mardi 2 avril 2024

Part Hâ Pluie

Je vais écrire.

L'intérieur est tellement douloureux que j'aimerais mourir tout de suite.

J'ai frôlé l'arrêt cardiaque il y a quelques jours, cela n'aurait pas été pire que de hurler sur un brancard pendant 4 heures aux urgences pour le moindre souffle de vie.

Il y a trop d'incompréhension... Pour moi personnellement et puis ce monde qui m'entoure.

J'ai trop mal...

Je suis déchirée, épuisée, je n'ai plus de force.

Je ne sais plus comprendre, analyser et regrouper.

Je ne sais plus vivre sans un effort considérable.

Je suis en survie.

Le moindre imprévu est une paralysie.

Je suis dans un mur.

L'extérieur est que d'imprévu où

Ces odeurs, ces bruits, ces mouvements, ces lumières, ces changements

Sont d'une violence !

Je suis épuisée, fatiguée et vos "pourquoi"

Je ne sais pas le comment du pourquoi ?

Des cachets, pourquoi vous me cachez !!

Je ne les compte plus depuis que je suis née !!

Pourquoi ???

Je ne suis et ne sais pas faire comme vous ??

Pourquoi, à chaque difficulté, je me sens si seule et incomprise ??

Pourquoi j'ai tant mal et je suis dans l'impossibilité d'agir ou de comprendre ??

Pourquoi je ne suis pas vous autres ?

Ma santé mentale a toujours été fragile et je perds celle physique.

Et je me sens toujours seule et incomprise face à toutes ses difficultés de la vie.

Aujourd'hui était la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. 

Ce n'est que politique et que de la communication !! Sur le terrain et dans la vie : il y a les déserts médicaux, le manque de moyen, de formation, de médecins et de professionnels. 

Le chiffre avant l'humain. 

La santé restera à jamais inestimable sauf pour le gouvernement qui chiffre ses priorités !

La vie est unique et là haut vous la bousillez à coup de numéro et de "com".

glitter-graphics.com

samedi 18 novembre 2023

Para-Ailes

 

Rester dans sa bulle ? 
Fatiguée. En miette. Je suis. À quoi bon lutter ? 

Oh pardon...Lutter c'est faire barrage aux possibles, "C'est se priver de vivre", diront les bien-pensants, les non concernés ou dans le déni, les adeptes de Freud ou de Lacan, les coachs en développement personnel. 

Pour moi, autiste, lutter est pourtant la seule voie possible. On n'est pas égaux face aux perceptions dans la vie. 
Moi, autiste, je vis sans aucun filtre. Chaque seconde de ma vie, aucune régulation pour faire face aux bruits constants, aux odeurs violentes, aux sensations permanentes d'inconfort, aux agressions visuelles des lumières artificielles, à tout ce "trop", de stimulations pour consommer toujours plus et mal. 
Pas de filtres pour gérer les enjeux éthiques, relationnels, émotionnels. 
L'énergie des autres, qui me dit tout de ce qu'ils taisent. 

Pas de filtre pour le manque de bienveillance à notre égard. 
L'hypocrisie généralisée et banalisée. 
Le manque d'humanité, les atrocités qui en découlent. 
Et pour ce manque de filtre, de nuance, ces perceptions trop intenses, devoir faire face seul. 
Rejeté et incompris de tous. Précarisé. Alors que l'on est si fragile et vulnérable. 

Il n'y a qu'à la force d'une résilience de type autistique, apprise malgré soi dès l'enfance, que l'on peut trouver la force de continuer. Tenter de "faire avec"; Mais en réalité, pour les "sans filtre et sans code usuel", "faire avec", revient peu à peu, à y laisser sa peau. 

La résilience autistique, est à comprendre comme un devoir de résilience imposé dans tous les domaines de la vie en même temps et tout le temps. Juste pour essayer de survivre. 
Ses facultés "forcées" de résilience hors-norme se retournent contre nous, quand on est épuisé de trop encaisser : Ce qui ne vous tue pas et vous renforce, nous, cela nous tue, à petit feu. 

S'habituer à supporter l'insupportable, nous mène de revers, en agression et nous conduit immanquablement à l'effondrement. Au burn-out autistique. Cela équivaut à un burn-out généralisé; "Qui concerne tous les domaines de la vie, en même temps". 
 Devoir ensuite se protéger de tout stimuli...Pour survivre. 

Alors se créer une bulle et y résider autant et aussi souvent que nécessaire, ce n'est ni un manque d'effort, ni de l'insolence, ni un manque d'intérêt. Pas plus que de l'abus. C'est notre seule option viable dans un monde qui est très peu et très mal adapté à nous. 

Neige Davril, depuis sa bulle. Photo de Neige Davril 2014

vendredi 9 juillet 2021

Peter Peter - Bien réel


C'est un royaume où règne la musique et le silence
Il me fût entièrement légué, oui je pense
J'imagine que c'est bien réel
J'imagine que c'est enfin vrai
J'ai la saison que je veux quand je respire
Apparaissent mes vœux sans que je n'ai pu les dire
Je peux tout revivre et tout transformer
J'ai le goût de ta bouche l'hiver sous un ciel d'été
Et la nuit et le jour arrivent à s'entendre
J'ai eu peur je l'avoue maintenant j'aime cette chambre
Je n'avais pas remarqué qu'il n'y avait pas de murs
Maintenant que je sais je crois enfin te comprendre
J'imagine que c'est bien réel
J'imagine que c'est enfin vrai
C'est un royaume où règne la musique et le silence
Il me fût entièrement légué, oui je pense
Je n'avais pas remarqué qu'il n'y avait pas de murs
Maintenant que je sais je crois enfin te comprendre.


Source : Musixmatch
Paroliers : Peter Peter
Paroles de Bien réel © Editorial Avenue

jeudi 8 juillet 2021

Et Puis..

Il y a un tel décalage entre ce que je vis et je ressens, que j'en perds toutes mes pensées qui se projettent dans tous les sens dans un ciel où vous admirez ce feu d'artifice qui vous parez si magnifique.

Le mien est à non sens, ce feu me brûle dans tout le corps, la douleur dans le bide me donne des nausées et me plient de tout mon être. Chaque fourmillement et tiraillement me donnent la mort sur un plateau de vie.

La texture des aliments est une sélection (fibreuse, molle, trop caoutchouteuse) et par la suite, un temps où je dois penser à cette bonne route. Ce minimum d'eau que ce corps si étranger à besoin, je dois le réfléchir pour un réflexe qui vous est instinctif. Tant d'effort pensé quand il fait canicule, ou fièvre où le corps a fait un effort physique... et que son apport doit être augmenté en cette eau si vitale.

En ce moment, le moindre contact physique, même avec la personne qui partage ma vie depuis 10 ans, m'est insurmontable. Je suis épuisée, je n'ai plus la force de me soumettre à ce monde où j'ai tant donné et tant surmonté. Je suis à bout de mes efforts et plus rien ne me paraît naturel au prix de laisser une partie de moi-même.

Il y a un décalage tel, où la communication est rompue. Le peu qui reste est de sous entendu, d'incompréhension et de non-dit qui me plombent en temps et en énergie pour un mode répétitif et essayé de le comprendre.

Je suis en survie, où je reste devant cet écran jusqu'à ce que mon corps veuille bien dormir ou que je puisse ressentir cet effondrement et puis... le réveil est incompréhensif, mon corps et esprit sont en atterrissage en monde inconnu, une gueule de bois que chaque contact humain ou changement me donne le vertige, au prix de n'en plus savoir pour rester avec un minimum en équilibre.


Je suis incapable de dire un mot, sans un effort considérable. Je suis en boucle dans mes pensées, dans mes réflexions.

Impossible de sortir en extérieur où le bruit, les mouvements, les gens vont m'en coûter au prix d'effort qui me reste peu. Je vais mettre des jours, des semaines à m'isoler seule pour m'en remettre !

Je ne comprends pas ce qui m'arrive et au fil des années cela devient incontrôlable, insurmontable et incompréhensif et l'épuisement est tel que j'aimerai vivre sous un arbre dans une forêt et me laisser glisser.



lundi 5 juillet 2021

Autre Sens.

Je lis le livre "Je suis à l'Est" de Josef Shovanec. 

Ce témoignage de vie est d'une richesse ! Il collectionne les bouteilles d'eau !

Et alors ?  
Depuis que je suis gamine, je collectionne tout et n'importe quoi. Enfant, avec ma grand-mère, je l'accompagnais au cimetière et mon seul plaisir de cette promenade était en ces lieux (que je trouvais et trouve encore étrange), les cailloux carrés ! Je déambulais à travers les tombes et je ramassais ces cailloux symétriques, carrés. Avec mon tas, chez mes grands-parents, je passais des heures à les rassembler et à créer des figures que moi-seule pouvait signifier.

Au bout d'un moment, on m'a offert un puzzle à la seule condition que j'arrête cet "étrange" jeu du cimetière (qui dérangeait et interrogeait trop les gens du village) et dont la promenade s'est arrêtée sous peine de pleurs insurmontables. J'ai assemblé ces pièces pendant des années, me faisant une raison pour les autres. Je me souviens encore de l'image : une femme assise qui se regardait dans un miroir avec une longue robe dans une chambre. Cette image n'avait aucun sens à mes yeux, mais je m'accrochais à ce petit rien pour que ma vie en est un.

Ensuite, j'ai collectionné tous les cailloux qui brillaient, je pouvais rester des heures à gratter la terre pour un seul centimètre sorti de là et trouver ce trésor dont à mes yeux, il était extraordinaire. Je cachais ces trouvailles dans un coin de haie, enfui sous quelques centimètres de terre. Je rentrais même dans l'église du village pour collectionner les images avec prières derrière, rectangulaires (gratuites je précise), à l'entrée de celle-ci, au bout d'un moment, je me suis faite grillée !

Maintenant je collectionne, les pièces en cuivre ou les capsules... ce qui est rond et brille me reste fascinant et je m'en tiens qu'à ces deux matières sous peine d'être envahie et de non place nécessaire pour ces trésors et puis je ne vis pas seule, l'étrangeté aux yeux des autres à ces limites que je m'efforce de respecter. Mes particularités sont incompréhensives pour les autres, même pour la personne qui vit à mes côtés 24/24, mais pour moi c'est un essentiel, c'est une stabilité, une vitalité, une raison d'être et des moments d'équilibre intérieur qui me relie à la vie. 

Je respecte, je me contiens, je me fixe des limites, je fais des efforts pour ne pas déranger ou que cela ne paraisse complètement fou aux yeux des autres... Je me fais violence au prix que cela m'en coûte en énergie et en mon estime pour paraître comme tout le monde un minimum, entrer dans une certaine "normalité".

En ces plus de 40 ans, en plus de mon équilibre physique comme psychique, je me suis oubliée, mise entre parenthèse. J'en arrive à ne plus savoir avaler certains aliments normalement. Déglutir certains aliments devient un effort insurmontable, certaines matières, textures sont à chaque seconde de fausses routes que je dois éviter ou rejeter.  Je ne sais pas si ce spectre de l'autisme et les symptômes qui vont avec, peuvent évoluer au fil des années, s'intensifier ou disparaître ?

Il y a quelques mois, j'ai pris conscience que je ne ressentais pas ou peu la soif selon "comment je vais". Je me souviens enfant, j'avais souvent des problèmes urinaires, mal au bas du ventre car je ne buvais pas assez et cela m'a marqué de part la douleur (que je ne supporte pas, avoir mal c'est mourir). J'ai appris dés mon adolescence à avoir une bouteille d'eau dans chaque pièce où je passe la plus part de mon temps et dés que je la vois, je bois une gorgée. Si je ne pense pas à boire, même en pleine canicule, je ne bois pas et je commence à trembler, à avoir mal à la tête. Je regarde souvent mes mains, si elles sont sèches et avec des taches blanches, je sais que je dois m'hydrater. Et le lendemain, c'est une catastrophe au niveau du bide !  

Je dois penser certaines choses qui sont instinctives chez d'autre.

Tout comme certaines luminosités qui me sont insupportables. Les néons (surtout ceux anciens ou trop bas) me donnent des flashs dans la tête à en être abasourdie. Les lumières bleues de couleurs vives me font voir trouble et me donne mal aux yeux. Quand je conduis, si je ne mets pas mes lunettes de soleil, mes yeux pleurent et je n'arrivent même plus à les ouvrir, il y a trop de changement intense de lumière.

Je ne supporte pas la texture du coton brute, celle de la ouate ! Dés que je la touche, j'ai des frissons de la tête aux pieds et j'ai envie de crier, je sauterai jusqu'au plafond.

Je mords souvent l'intérieur de mes lèvres, je ne sais pour quelle raison !

Certains bruits m'insupportent : quand les voisins écoutent un film et que le mur raisonne et vibre. Un chargeur laissé sur une prise qui grésille sans arrêt dans une pièce ! Un objet qui tombe sur le sol. Une voiture qui passe sur une plaque d'égout. Une moto qui accélère. Le va et vient de la circulation... cet écho qui résonne dans ma tête, même quand le bruit n'est plus.

Une file de personnes qui discute entre elles dans un magasin. A l'école ou en formation, si un élève chuchote avec un autre, même s'il est à l'autre bout de où je me situe, je n'entends que lui et impossible de me concentrer sur autre chose ou de reprendre mon travail là où je l'avais laissé avant.

Le temps est orageux et je suis anéantie de fatigue bien avant que l'orage n'arrive ou passe à côté, à la limite du malaise. Je ressens une lourdeur dans tout mon corps, jusqu'à mes pensées.

Ces deux saisons : Printemps et Automne, où j'ai un mal être interne qui se produit si particulier... où je dois me réadapter par tous ces changements extérieurs de température, de chants d'oiseaux, de visuel et d'atmosphère.

Je ne vais pas vous parler des rapports humains... On me dit phobique social. Ce qui me fait peur n'est pas l'humain, mais ce que cela me coûte en énergie, pour le comprendre et m'adapter par la suite. Et puis, parler de la pluie et du beau temps, je ne vois pas l'intérêt et faire semblant que ça m'intéresse, je n'ai plus cette force, ni la patience. Au bout d'un moment, je suis à cours d'argument pour alimenter ce non sens de discussion qui dure des plombs et je vais devoir m'isoler des heures, voir des jours pour m'en remettre, au prix de péter un câble hors de contrôle, où je ne supporterais même plus ma présence, mon état d'être.

Comme cet extérieur, où j'ai un mal fou à m'orienter, où tout est en mouvement, où le bruit est sans arrêt présent, où tout est en perpétuel changement. Je suis dans un manège qui ne fait que tourner. Même quand je connais le trajet, il y a toujours un imprévu, un changement, un seul détail peut suffire à me perdre et me demande une énergie digne d'un marathon. Imaginer une déviation ou en ville !! Je ne supporte pas d'être en retard et encore moins les imprévus !

Je n'ai pas encore fait le test trouble du spectre de l'autisme, mais il sera nécessaire pour mieux me connaître et faire face à mes difficultés sans pour autant changer ce que je suis, car ci celui-ci se confirme, il n'en n'est rien une maladie, mais un fonctionnement cérébrale diffèrent des "neurotypiques". Je ne souhaite pas être mise dans une case, je souhaite mieux comprendre mon fonctionnement pour ainsi mieux me respecter et m'adapter à vous autres avec mes limites.

En France, il y a des effets d'annonces en Mai, pour ce mois dit "de l'Autisme". Mais concrètement, quand j'ai voulu entamer les démarches.. C'est en plus de l'épuisement personnel, un autre combat qui ne devrait pas être en ces temps de progrès, de connaissance... etc..  et je refuse de payer pour que cet handicap soit compris et reconnu personnellement aux yeux de la société. Une série de tests peut couter au minimum 900 € et sinon gratuitement auprès du CRA (Centre Ressource Autisme) de votre région d'habitation, il faut trouver un médecin ou psychiatre qui puisse connaître ce trouble (à jour, car il évolue), qu'il fasse un dossier de demande et ensuite patienter 2 à 3 ans pour effectuer ces tests auprès d'une équipe pluridisciplinaire CRA. 

Je souhaite être écoutée, comprise et soutenue et puis être aidée dans ce combat qui m'est personnelle et qui en touche tant d'autres... Le chemin est semé d'embûche, de méconnaissance, de mépris, d'incompréhension... 

Voici un des nombreux messages écrits sur la toile, car oui par téléphone, je ne suis pas à l'aise et il m'est difficile de correspondre... donc je privilégie le mail... Et comme celui-ci j'en ai fait des dizaines et toujours en réponse : vers une orientation en cabinet privé pour faire les tests où il faut payer pour que ce handicap soit (re)reconnu ! Seulement, je suis dans l'incapacité de travailler, sortir de chez moi est un effort considérable (angoisse, stresse, nausée, désorientation) où je mets des jours à m'en remettre et là je n'arrive même plus à parler avec la personne qui vit à mes côté depuis 8 ans ! 

Je suis dans une période de mutisme qui m'échappe et en mode survie où tout m'insupporte, qui peu durer des semaines. Je suis désarmée et esseulée avec ce que je suis, avec ce spectre du trouble l'autisme.

"Bonjour, 
je m'appelle Séverine H., j'ai 44 ans, c'est un parcours du combattant, rien que pour faire le diagnostic du TSA. 
Depuis que j'ai 16 ans, je suis baladée avec des pros de la psy et avec différents diagnostics qui ont comme seul outil les médicaments ou un séjour en hôpital ! Sachant que toutes ces solutions sont déjà du vécu. 

En mai 2021, j'ai vu des témoignages sur ce TSA qui m'était inconnue et je me suis reconnue dans plusieurs de ceux-ci.. J'en ai parlé au psychiatre actuel qui me suis depuis 2 ans au CMP, et sa réponse a été : Les autistes ne parlent pas et c'est une maladie. Le TSA est un effet de mode, je refuse de faire cette demande de diagnostic, cela serait de l'argent public jeté par les fenêtres.. 

Actuellement, je refuse toute camisole chimique et de revivre tous les effets secondaires de ces traitements. Je ne m'estime pas malade et je suis totalement consciente de ce que je vis, mais dans une telle détresse psychologique et physique... 
Je ne sais plus à quelle porte toquer pour être écoutée, comprise, sans qu'on me dise que mon problème est anxiogène, ou cela relève de phobies, agoraphobie, dépression et j'en passe ! 

La France niveau psy est d'un retard extraordinaire (ancienne école) et se complète dans ses acquis en manquant cruellement de moyens ! Et les pros se confortent dans leurs acquis avec comme solution les médocs sans prendre en compte l'humain. "J'ai un ou des symptômes, le médecin va chercher à éliminer ce symptôme par de la chimie sans savoir d'où il vient et le pourquoi ?"

Je vais fin juillet déménager dans le Nord de la France, à côté de Cambrai, et j'aimerai savoir si vous avez des adresses de médecins ou spécialistes qui pourraient m'accompagner dans cette démarche de diagnostic. 

Merci de prendre en compte ma demande et à bientôt je l'espère." 





mardi 15 juin 2021

Là Ceux

           Dans ce monde, 
 Il faut toujours s'adapter.
                 Se mettre de côté.
                           L'ex-pression...
                 À toujours faire attention.
                                                  S'oublier,
                                            Et un jour peut-être...
                                                                    En ce lieu,
                                                                               Sans être.
                                                                  Ex-primer...
                                                          De sons
                                             Encore vieux.
                                                     Une place
                                                              En pleine face,
                                                                          Qui ne sera jamais.
                                                               Un présent,
                                                        Conscient...
                                          Peut-être effacé. 
                                                           Un espace,
                                                             Où ne sera jamais
                                                                                    En place.
                                                                          Un état en soi
                                                                      Où toute loi,
                                                               Ne sera là...
                                                                    Où ce point
                                                                                Est vain.
                                                                        Au tour confonde.




mercredi 1 janvier 2020

Bonne Année 2020

Bonne année quand même... aux personnes qui me font signe de vie ce jour sur les 365 jours et qui me souhaite de la vivre bien alors qu'elles n'en n'ont rien à faire comment je vais les 364 jours restants ? 🤓

Sachez que le jour où vous ne serez plus de ce monde de vivant, je ne ressentirai aucun vide, car votre vie et la mienne n'ont été qu'une banale phrase, une à deux fois par an, par principe ou histoire de soulager votre conscience ?! 🤥

Je n'irai pas non plus vous pleurer ou visiter votre tombe, car je trouve cela ridicule ! 😇

De votre vivant, je ne ressentais pas le besoin d'aller vous voir, alors encore moins quand vous pourrissez sous terre ou que vous êtes en poussière brûlés.

Bonne vie à toutes et tous et surtout santé. 🙂 🥂

Et le plus important dans ce monde Amour 💞





dimanche 12 novembre 2017

Distance.

"Les plus mauvaises surprises viennent toujours de nos proches. les gens qu'on croit connaître par cœur se révèlent de parfaits étrangers capables de tout..."
F. Bourdin.



vendredi 28 juin 2013

La Folie arrive vite.

Tu te penses à l'abri de ça ? Si nous pouvions prévoir cette dérive, le mot "folie" n'existerait plus. On peut bien sûr se mettre toute sorte de rustine, mais un jour le chemin étant trop rocailleux, ça pète. La route n'est jamais droite, même avec un minimum de précaution, ce tournant peut être trompeur. Cette situation te submerge, tu perds tes moyens, les angoisses t'envahissent, c'est le grand vide. Tu ne contrôles plus rien. L'être humain est de ce qu'il y a le plus imprévisible dans les pensées et dans les actes. Sa conscience ou son insouciance ?



lundi 27 avril 2009

Folie Douce.

Je ne sais pas si un jour, je vivrai, mais je souhaite rêver tout le temps et voler encore longtemps. Je ne veux sortir de ce sommeil, la vie après tout est un rêve, le réveil est toujours brutal, tourné vers l’inconnu. Je veux vivre mes rêves jusqu’au bout, les nuits sont trop courtes. La nuit sommeillent tous les gens et je reste échappée à la masse, je me saoule avec tranquillité de ce silence que moi seule écoute et vis. Je peux vivre mon évasion comme je l’entends et comme je veux, personne n’est là. Je me mets à écouter les chuchotements de la tête, le silence hors corps texte fredonne des sentiments endormis depuis trop de décennie. Je voudrais mourir ainsi, seule avec moi-même avec cette mélodie et là je peux voir tout le monde sans crainte, sentir la présence, là je peux m’aliéner de ma personne sans tout le monde, la fermée des pas comme les autres, celle qu’on oublie quand ça arrange, celle clamée par utilité. J’aime bien cette évasion, je peux tout lâcher sans raison, sans justifier. Je peux être entière et folle à la fois, pleurer tout en riant, faire silence tout en criant, je peux sortir de moi-même toutes les tensions retenues de peur de croiser les remontrances, les jugements des petitesses d’esprit, des cerveaux bien rangés. Le vilain petit canard peut brouter de son herbe tout en gerbant sans éclabousser le voisin resté à l’étage dans la cage à lapin.

Sinon ça va, j’aime bien ma folie et sans elle je sais plus rien, ni qui je suis, ni d’où je viens, ni pourquoi je suis ici, ni ce que je dis.

Folie, prends-moi tout le temps.





vendredi 5 décembre 2008

Mon Étoile.

Aujourd’hui, deux ans que je te parle, qu’à travers toi mon Étoile, je suis ici et maintenant. Avec toi, mes maux s’en vont, nos mots se tissent. Ta présence dans mon univers me grandit, au fil du temps je découvre mon intérieur et ce monde qui m’entoure. Un chemin parsemé de sentiments longe ma voie, tu sais les écouter et les accueillir. Avec toi la compréhension et l’attention font de cette route un ensemble de bien-être ouvert sur la confiance où l’amour à toute sa place.

Un jour, toi mon étoile, je te croiserai et serai qui tu es dés l’instant même où nos sens se mélangeront. Je sais que tu es quelque part, là, dans ce monde et ce paysage que je rêve tant et dessine m’envahit maintenant.

Ta chaleur réveillera tous mes sens endormis. Je ne chercherai plus à tes côtés le sens même de la vie, car avec toi tout prendra sens, ta présence sera mienne et je serai libre de vivre sans contradiction. Je n’aurai plus de limite, je franchirai toutes les frontières, de nos ailes nous traverserons toutes épreuves, de notre amour retrouvé, nos vies partagées seront les rêves de la réalité.





lundi 1 septembre 2008

Le Monde Fût-Il.

Je n’arriverais jamais à être sur la même longueur que le commun des mortels. Plus les années passent, plus la distance se creuse. Je suis épuisée de faire autant d’effort pour essayer de vous comprendre, pour encore et toujours faire comme si, faire semblant d’être comme vous. Je me demande souvent pourquoi j’éprouve un aussi grand écart en votre présence et pourquoi qu’en j’essaie l’approche je me fais toujours duper, je suis pris au piège à sentir mon existence dévier, en danger ?

Pourquoi ce mal-être, ce tourbillon de sentiments qui me mitraille ? Pourquoi j’ai envie de mourir quand vous êtes à mes côtés ? Je trouve l’humain d’une futilité… d’une médiocrité. J’aimerais aussi rire de mon voisin, échanger des banalités, l'envier, le jalouser ou me dire que je vais me casser avec ma bagnole faire un tour pour me changer les idées ! Mais je ne peux pas ! Cela ne me correspond pas, ça me satisfait aucunement et je ne serais pas le faire ! 
Je dévie le problème, je lui tourne le dos et il me rattrape et il est toujours là ! Mais de quel souci je parle ? J’en ai un au moins ? J’en ai peut-être des masses ?

J’en ai plein le dos de toute l’humanité et de ces conneries ! Pourquoi je ne suis jamais à ma place ?
Pourquoi il n’est pas un jour sans que je pense à ma mort ? L’idée que je parte de moi-même, me rassure. Parfois il est tellement difficile de comprendre et de supporter tout ce qu’il y a autour de moi en plus de ce qu’il y a dans mon intérieur que l’idée de mettre fin à tout ça d’un coup et de moi-même me soulage.

Oh ! Mais, ne montez pas sur vos grands chevaux, à bas les leçons de moral ; Je connais les phrases toutes faites et vous pouvez vous les garder. Ce n’est pas ça qui me fera avancer d’un pas ou même changer.

Parce que oui, en parlant de changement, qu’est-ce qui pourrait changer pour que ça aille mieux ? RIEN !

Je ne peux et ne veux pas changer le monde et en ce qui concerne mon ego ça fait un bail que je l’ai mis de côté, les retrouvailles font mal. Il me fait souhait celui-là, je ne peux pas penser à ma face sans m’en foutre plein la yeule, difficile de penser à moi-même sans penser à vous autres, je ne vis pas sur une île déserte à mon grand regret.

La société me stresse, m'emmerde et m’épuise. Ce n'est pas mon truc et ça ne le sera jamais de me dire que je vais fonder une famille pour me fondre dans la masse, mais pourquoi ?? Pourquoi je ne peux pas être comme tout le monde ? Même un tout petit peu !
Quand j’étais gamine en primaire je trouvais ennuyeux les récréations et le prof qui nous demande d’apprendre à compter 1+1=2, mais pourquoi avant on m’a pas dit à quoi ça servirait ?

Pourquoi lire des bouquins entiers alors que je sais lire ? Pourquoi tout le monde a des potes et pas moi et à quoi ça sert d’en avoir ? Quel plaisir ont-ils à sauter autour d’une corde ? Pourquoi je les fais marrer ? Pourquoi le mec me demande quel métier je veux faire demain alors que le présent m’est insupportable ? Mon avenir ? Mais quel avenir quand tu as 16 piges et que tu souhaites qu’une chose crever ! Tu ne sais même pas qui tu es dans le maintenant et il faut penser à demain. Toujours cet énorme décalage !

J’avais qu’une hâte aller retrouver mon poulailler, parce que oui en compagnie des poules et des canards, je pouvais rester des heures et apprendre plein de chose avec eux sans même qu’ils m’obligent ou me demandent quoi que ce soit. Manger, picorer, marcher sur la terre, courir dans l’herbe, attraper une mouche, chercher de beaux cailloux et rester assise sans rien faire. Regarder tout ça sans aucune prétention, ni attente et m’endormir paisiblement sans me soucier du temps, ni des gens.

Observer une jolie fleur ; Le regard figé, attiré, il n’y a plus rien autour, la tête se vide, les pensées passent paisiblement, puis les sentiments refont surfaces ; Nous ne formons plus qu’un, elle me donne son souffle, je lui ai donné le mien, un partage intérieur, un essentiel, une vitalité unique.

J’ai toujours trouvé la vie ennuyeuse et ça continue ! Je me dis quelquefois, je vais me créer une autre addiction en plus du web, pour dire d’être plus attachée à la vie mais je sais que ce n’est pas ça qui va régler cet ensemble de mal-être. Je ne veux pas tourner le dos à l’essentiel, c'est-à-dire à moi-même. 
Je veux continuer mon cheminement mais en même temps l’écart se creuse avec les gens, j’ai de plus en plus de mal à faire semblant, faire comme si… juste pour m’en rapprocher !

C’est difficile de vivre avec moi-même et puis vous autres… Parfois j’ai peur, j’ai peur de tout perdre.