mardi 27 mars 2007

samedi 24 mars 2007

Entremêlé De Vie Et De Mort.

A quoi bon résister, j’ai déjà plongé, sans même y penser. Trop tard, je tombe, je suis là dans cette chute, je sais même pas a quoi m’accrocher, si ce n’est qu’a des brèches d’illusion. Réconfort bref, coupé par le vide, que je comble a coup de rien, qui ramène à toi, a grand coup d’éclat. Je reviens à moi, où se creuse d’avantage le vide. Abasourdie de semblant, cette chaleur n’est que glace où il me faut échapper, sous peine d’étouffer.

Rien ne sort, que peur et frustration, la moindre désillusion transperce cette intérieur pas mal ébréché. Tu me renvoies à ce que je suis, à ce que je fuis. Je repars vers toi anéantie, chercher ce qu’il me manque sans savoir vraiment où je vais.

Cette partie sombre qui m’aspire, le toi qui m’inspire, le moi que j’expire, comment trouver cet équilibre de vie sans étouffer. Exister à travers l’autre, ce n’est rien d’autre que s’effacer. Sortir de l’illusion, c’est cesser de vivre. Subir cette froideur de réalité, sans rien, ni personne. Un rien pour combler cet insupportable vide, même de semblant, tout ou rien pour m’accrocher à ce qui peut me tenir hors de cette réalité, sans sombrer trop vite, vers ce trou dont nous sommes tous amener, là où la chute se terminera.

Il y a personne d’autre que moi. Mes rêves ne sont rien d’autre que le reflet déformé de ma réalité à laquelle je fuis sans cesse, où je ne veux pas aller, où je ne veux pas finir. Un voyage, où aucune destination n’est prévue à part celle dont elle est tant redoutée.



jeudi 22 mars 2007

Besoin De Personne Et Tout Le Monde.

Je dors, je rêve, je me lève, je mange, je marche, je cours, je m’essouffle, je m’allonge et je meurs. Une répétition qui ne cesse jamais. Je m’isole, je sors, je croise, j’échange, je ferme les yeux. Le temps passe...

Tu me bouscules, tu me colles, tu m’impressionnes, tu me fascines. Le lien se tisse. Je ne vois rien, je ne veux rien voir. Tu m’es essentiel. Ca se bouscule, j’ai mal, je t’aime trop, je ne contrôle plus rien, garde cette distance, retiens-moi, je t’en prie. Ca cogne, je suis plus, tu deviens mon quotidien, mes pensées, j’ai hâte de te retrouver, je respire à travers toi, je me suis perdue, je sais plus qui je suis sans toi.

Vers où va t-on ? Vers le désastre, sans aucun doute… Peu importe, ta présence en moi, bien sur sans réciprocité, me suffit, je rêve le peu de temps qu’il me reste à toi. Je me déchire, je chagrine, je m’emporte, je me casse, ca ne fait rien. L’illusion que tu me procures, celle qui fait voyager à travers toi, même sans toi, dans laquelle je me sens vivante, me fait un bien fou, malgré cette douleur qui ne cesse de grandir. Je ne peux résister.

Tu es partout, dans ma tête, mes gestes, mes pensées, mes rêves, mes sentiments, je ne vois qu’à travers toi. Je ne sais pas dire stop, ca suffit. Ta présence même fictive m’a envahi, je ne peux la rejeter, elle me réchauffe. Tu ne seras sans doute pas la dernière personne. Répétition infernale, mais indispensable, je vis l’espace d’un instant à travers l’illusion. J’ai besoin de personne et de tout le monde à la fois, je m’isole et sort à en être déboussoler. Aucune limite, aucun contrôle, putain de douleur…

T’es là sans y être, je suis ce que tu es, ce que tu veux, je te suis n’importe où, je reste à la même place, figée et éclatée. Laisse moi encore le temps de rêver, le temps de te détester à trop aimer, le temps de me retrouver encore un peu à travers toi, le temps de me perdre d’avantage sans toi. Laisse moi encore un peu dormir à n’en plus m’éveiller.