jeudi 22 mars 2007

Besoin De Personne Et Tout Le Monde.

Je dors, je rêve, je me lève, je mange, je marche, je cours, je m’essouffle, je m’allonge et je meurs. Une répétition qui ne cesse jamais. Je m’isole, je sors, je croise, j’échange, je ferme les yeux. Le temps passe...

Tu me bouscules, tu me colles, tu m’impressionnes, tu me fascines. Le lien se tisse. Je ne vois rien, je ne veux rien voir. Tu m’es essentiel. Ca se bouscule, j’ai mal, je t’aime trop, je ne contrôle plus rien, garde cette distance, retiens-moi, je t’en prie. Ca cogne, je suis plus, tu deviens mon quotidien, mes pensées, j’ai hâte de te retrouver, je respire à travers toi, je me suis perdue, je sais plus qui je suis sans toi.

Vers où va t-on ? Vers le désastre, sans aucun doute… Peu importe, ta présence en moi, bien sur sans réciprocité, me suffit, je rêve le peu de temps qu’il me reste à toi. Je me déchire, je chagrine, je m’emporte, je me casse, ca ne fait rien. L’illusion que tu me procures, celle qui fait voyager à travers toi, même sans toi, dans laquelle je me sens vivante, me fait un bien fou, malgré cette douleur qui ne cesse de grandir. Je ne peux résister.

Tu es partout, dans ma tête, mes gestes, mes pensées, mes rêves, mes sentiments, je ne vois qu’à travers toi. Je ne sais pas dire stop, ca suffit. Ta présence même fictive m’a envahi, je ne peux la rejeter, elle me réchauffe. Tu ne seras sans doute pas la dernière personne. Répétition infernale, mais indispensable, je vis l’espace d’un instant à travers l’illusion. J’ai besoin de personne et de tout le monde à la fois, je m’isole et sort à en être déboussoler. Aucune limite, aucun contrôle, putain de douleur…

T’es là sans y être, je suis ce que tu es, ce que tu veux, je te suis n’importe où, je reste à la même place, figée et éclatée. Laisse moi encore le temps de rêver, le temps de te détester à trop aimer, le temps de me retrouver encore un peu à travers toi, le temps de me perdre d’avantage sans toi. Laisse moi encore un peu dormir à n’en plus m’éveiller.



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