lundi 23 juillet 2007

Folie, es-tu là ?

Tu t'allonges encore une fois, sachant que le sommeil n'est pas pour de suite. La tête lourde de toutes sortes de pensées de la journée et puis comme si ça ne suffisait pas, des questions viennent en plus te fracasser, mêler à des tas d'incertitudes, s'ajouteront des idées néfastes.

Tu espères un jour meilleur, mais tu ne sais pas de quoi peut-être fait cet autre jour. Imagine toi avoir toujours vécu dans l'ombre, tu as envie d'autre chose, mais tu ne sais pas quoi, ou alors tu sais, mais ce n'est pas envisageable. 
Une situation autre peut être perturbante, venir te chambouler pour encore perdre le peu de repère que tu t'es construit. Même si la situation t'es néfaste, tu as pieds dans celle-ci. Vivre autre chose serait trop frustrant, trop déstabilisant. Il y a pire, il y a mieux...

Parfois j'ai l'impression d'être dans la quatrième dimension. Il y a des choses qui m'échappent. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté et en même temps je sais qu'il court toujours.
La folie qui gagne ?



mercredi 18 juillet 2007

Waterfall by Enya

 


Séisme Du Corps.

Quand tu as de la fièvre, il t'arrive de trembler comme une feuille au vent. Imagine ton corps trembler ainsi, sans que tu ne puisses retenir ses vibrations. Comme si tu étais électrifié, il y a une partie de toi qui t'échappe. Ce non-contrôle de ce volume fait peur. Imagine toi dans une maison et soudainement tu la sens et la vois trembler. C'est sans aucun doute nerveux, avant j'ai eu une montée d'angoisse, mais quand même pas trop forte, j'ai eu pire. Mon cœur battait normalement, pas de battement à grande vitesse, ni trop fort.
Je me suis allongée pour dormir et là j'ai senti mes jambes trembler, plus j'essayais de calmer ses tremblements, plus elles se mettaient à trembler. Je me suis donc laissée aller et j'ai essayé de respirer profondément, tout en détendant mes jambes. Il n'y a aucune douleur durant ce séisme mais, si tu résistes c'est seulement que ça tremble.
Finalement je me suis endormie et aussi étonnant soit-il, j'ai bien dormi, je ne me souviens pas de ses rêves. 
C'est une crampe brutale dans la jambe gauche au mollet qui m'a réveillé, il était 6 heures du matin. Un mal à sauter au plafond, tout doucement elle s'est apaisée.
Cet esprit est imprévisible et il est bien attaché à ce corps.





lundi 16 juillet 2007

Promenade Nocturne.

Les chemins se ressemblent tous, vu d'en bas. Tu marches la tête baissée. Sous tes pas, défile le sol en accéléré. Cette tracé régulière hypnose la tête, le temps n'existe plus. Tu es plongée dans une autre dimension, le cerveau est endormi. Je me laisse aller dans cette dérive, ne sachant pas où cela va me mener, mais peu importe, j'ai juste envie de me laisser porter, d'aller loin et peu importe où. Mon esprit est engourdi, j'ai presque envie de dormir, mais ce sera un réveil brutal à la place. La peur a pris le dessus, la réalité a cassé ce voyage vers le nulle part. Je reviens à moi, en sachant que je reviendrais.

Je n'ai pas envie de dormir. Ma tête est trop pleine, mon corps lui ne demande que repos. Je ne veux pas. J'aime cette nuit, là où tout est endormi, où la tranquillité règne, où personne ne peut me déranger. J'aime ce moment où vous êtes dans un état second.
Je ne veux pas de toi sommeil, je veux juste vivre encore un peu cette quiétude où je ressens cette liberté.
Ce moment de solitude, où je ne suis pas vu, où je peux être moi-même sans la peur d'être dérangée ou observée. Ce moment où tout paraît mort, où toi tu es seule sur cette île, tu es libre de vivre ou pas, de pleurer ou de rire, de faire silence ou de crier. Je suis libre avec cette nuit, juste dans ma tête.
Tout se bouscule, mais peu importe ; l'extérieur n'existe plus, le calme est absolu, tout est fluide. Je veux vivre cette nuit encore, je résiste contre cette fatigue qui m'envahit. J'attends encore un peu plus qu'elle m'abatte. J'attends cet instant où je ne pourrais plus résister.
Je l'aime cette nuit, cet amour est violent. Plonge moi encore dans ses instants où je suis vraiment seule au monde, là où je suis libre arbitre de vivre ou pas.



dimanche 15 juillet 2007

Peur De Ce Corps.

Une gène, celle d'être observée, puis jugé. 
La peur du mépris, ne pas être comme vous le voulez.
Peur de décevoir, ne pas être celle qu'il faut.
Être froissée de vos regards qui me tiraillent.
Honte à moi, je ne sais m'aimer, ni me respecter et...
Lui qui cache ce que je ne voudrais pas,
Ce que vous pourriez voir sans lui.
Je me fais ce que j'appréhende envers vous autres.
Je maltraite ce corps, je le mutile encore.
Je ne peux résister à ses pulsions qui m'envahissent.
J'étouffe dedans, c'est la seule sortie que j'ai trouvée.
Des années qui s'échappent ainsi.
Ce mal qui me rongent, je le sors par petits coups.
Besoin de ce mal pour être apaisée,
Pour descendre un peu cette tension,
Pour savoir lutter du mal qui rentre de nouveau,
Dans cette maison que je connais à peine.
Apaiser ses douleurs enfuies qui m'étouffent,
Ses intrus qui rentrent sans frapper,
Ce manque que je n'arrive pas à combler,
Ses émotions que je n'arrive pas à gérer.
J'ai besoin de ce mal pour me faire du bien,
Je culpabilise de voir ce corps maltraité,
Je n'arrive pas à l'aimer autrement.
Je n'arrive pas à trouver la sérénité.
Je le froisse sans arrêt,
Le regarde d'un mauvais œil.
Peur qu'il m'échappe,
Je ne veux pas le voir changer.
Je ne sais pas le respecter.
J'ai honte non pas de lui,
J'ai honte de l'aimer ainsi.