Je rentrais dans mon petit monde douillé. Je cherchais d’abord un coin de haie avec pas trop d’épines et assez espacé, pour pouvoir m’y abriter. Je rassemblais un tas de petit bois fin et assez grand pour pouvoir bâtir un rideau. Construire ses petites cabanes était le plaisir du moment. Je me sentais bien dedans, je fabriquais mes histoires. Je parlais tout haut seule, sans gène.
Qui pourrait me surprendre au milieu de ses pâtures, en plus dans les haies ?… Personne mis à part les vaches !
Il m’arrivait aussi quand la période s’y prêtait de me bâtir des labyrinthes au milieu des boutons d’or, pas plus haut que moi. Fabriquer des chemins au milieu de ceux-ci, les voir derrière moi construit de fleurs couchées, cette traînée régulière me fascinait. J’imaginais que grâce a ses chemins on pouvait venir me voir, j’avais libéré des tas de petits êtres prisonniers au milieu de ceux-ci. J’étais l’héroïne de ses rêves et j’en étais fière. Jusqu’au moment où des voix criaient mon prénom, là était temps de rentrer à la maison.
Le soir gagnait, la traite était finie, avec comme réconfort le lait chaud que je m’empressais de boire avec une paille, fabriquée avec une tige de plante cueillit dans une haie. Fin d’une journée ordinaire.
Le soir gagnait, la traite était finie, avec comme réconfort le lait chaud que je m’empressais de boire avec une paille, fabriquée avec une tige de plante cueillit dans une haie. Fin d’une journée ordinaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire