mardi 3 juillet 2007

Sans Tant Si Eux.

Cesse de t'apitoyer sur ton sort, tu ne feras pas avancer les choses ainsi, tourne toi vers l'avant, arrête de ressasser le passé, tu te fais du mal pour rien.

Mais bon voilà, je suis maso, apparemment j'aime avoir mal. Dans la douleur, tu te sens vivre, tu as mal donc tu es bien vivante et comment vivre autrement sans éprouver douleur ? Sans ses maux, je ne suis plus.

Je déteste cette auto violence, il y a des moments où il est difficile de supporter les deux, celle de l'extérieur et de l'intérieur. J'aimerai vivre autre chose, mais j'ai l'impression d'être enfermée dans tout ce vacarme où autre chose est quasi inaccessible, impraticable. 
Si cela pouvait être autrement... mais il y a toujours un retour vers cette porte, qui une fois franchie m'abasourdie de plus belle à rien comprendre, à en être déboussolée, perdue... et de nouveau c'est un pas en arrière, dans cette obscurité, là où le silence règne, là où personne existe sauf toi et tu l'as voulu...



dimanche 1 juillet 2007

Joyeux Artifice Ciel.

Ils envoient des claques au ciel tout étincelant. Ce n'est pourtant pas la fête nationale, juste un mois de plus qu'on entame. Qu'est-ce qui peut bien avoir de si extraordinaire un lundi 02 juillet à minuit ? 
Les étoiles vont fuir avec tout ce boucan, elles ne vont rien capter, ce n'était pas dans le calendrier. Imprévisibles sont ses humains et tous aussi fous. La java, ils font à tout va. Qu'est ce qu'il y a de si amusant à dandiner le corps ? Je n'ai jamais compris ce plaisir à danser les un contre les autres. La musique s'entend à des kilomètres, c'est encore une ducasse de village.
Tournez les manèges, les enfants prennent plaisir à avoir le tournis. Il manque ces odeurs de barbe à papa, de frites et d'alcool, trop loin pour qu'elles pénètrent les narines. 

Les fêtes me donnent la nausée. Je me suis toujours sentie exclue lors de ces rassemblements, trop en décalage avec mes ressentis.
Quand tu n'as pas le cœur à la fête, ta présence est un parasite. Tout le monde rit, chante, s'éclate, est joyeux et toi tu tires une tronche pas possible. Dans ses instants, tu es vraiment seul au monde, tu te sentirais presque humilié. Tu n'as rien à faire ici, tu n'arrives pas à suivre la troupe. Tu te sens vite exclu.

Il y a encore des gens qui aiment s'amuser, qui ont le cœur à faire la fête, ils crient leur joie de vivre, d'être ensemble. Dehors il y a des gens qui sont joyeux.



samedi 30 juin 2007

Emoi dans tout ça.

Je ne bouge, même le petit orteil. Je respire lentement mais profondément et tout en silence. Chaque bruit extérieur compte, je guette ce qui vient à moi. Ces éclats de souffrance, je n'en loupe pas une, il faut que je sache. Je n'ai pas à être là, peu importe, je dois veiller.

Je me colle au trou de la serrure. Brusques sont ces cris venant jusqu'aux oreilles. Soit forte et tais toi. Je n'ai pas peur, j'attends impatiemment la fin, s'il y en a une. 
Le temps s'est arrêté sur ce tableau brisé. Les mots se transforment en cris incompréhensifs.

Pourquoi il y a t-il personne ? Ma tête est abasourdie de toutes ses colères qui viennent me bousculer. Mon souffle s'accélère, je dois me calmer, je n'ai pas peur. Je ne dois faire aucun bruit.
Une assiette brisée, un verre... La vaisselle s'en va. Pourquoi tu casses tout ? Une porte claquée.

Je sens me caresser le vent venant de l'extérieur. Ce souffle m'apaise.

Silence presque insupportable. 
Je me concentre vers le dehors à l'affût du moindre mot perdu, du moindre mouvement. 
Je n'entends plus rien, je ne sais plus ce qui se passe.

Je dois dormir. Demain, le jour aura mis à blanc ce tableau, pour ainsi être de nouveau peint de vos émois.




jeudi 28 juin 2007

Des milliers, j'ai tué...

Une, deux, trois... cent, cent un, cent deux... Je continue encore. Je déteste ce que je fais, mais je le fais quand même. Le temps passe, les secondes filent comme ces chiffres récités. Trois cent cinquante, trois cent cinquante et un.. Le sol devient noir de cadavres, je passe mon temps à tuer. Je ne ressens aucun regret, aucune tristesse à les anéantir. Ça me fait du bien, ça me soulage.

Elles sortent de partout. Je les écrase, elles ne m'atteindront pas. Il ne faut pas que je sois vu, je fais gaffe qu'il n'y ait personne dans les parages. Cinq cent vingt et un... J'apprends à compter avec elles, elles reviennent encore et encore. Je me demande combien il y en a dessous cette terre ? Elles vont disparaître une à une, six cent vingt-trois. Je ne sais plus m'arrêter... Si je stoppe et qu'elles font demi tour, elles vont aller alerter et seront encore plus méchantes.
Il faut les tuer, je ne dois pas arrêter. Sept cent vingt-six, sept cent vingt-sept...
Pourquoi je tue ces bêtes ? Pourquoi ce plaisir à les voir sans vie ?

Pendant des années, gosse, je me suis amusée à écraser les fourmis rouges ainsi et à compter les cadavres un à un. C'était un automatisme, arrivé à mille je recommençais à zéro. Je pouvais passer des heures ainsi accroupie sur le sol.



mardi 26 juin 2007

Errance.

J'erre de nouveau, sans but bien précis, sans repère, presque affolée. Rongée de regrets, de colère, de tristesse, de fatigue.
Ne pas sombrer dans ce vide trop longtemps, assez pour pouvoir remonter.
Encore rêver à l'impossible, le croiser, le toucher, le prendre et de nouveau se résigner pour le jeter.
Perdre ses illusions et en atteindre d'autres.
Va et vient continu, perdre la raison quand il n'y a plus rien, ni personne.
Encore une force d'y croire, ne pas perdre les rêves si bien gardés.
Savoir continuer sans se laisser aller.
Lutter contre ses sentiments amers.
Espérer des instants plus doux, plus calmes.
Ne pas perdre la raison, celle de rêver, pour pouvoir encore affronter...