mardi 27 février 2007

Pédale à côté du vélo.

Pas mal de gens montrent du doigt ce qui semble mal a leurs yeux, ce qu’ils ne supportent pas entendre ou voir, ce qu'ils ne tolèrent pas et laissent place aux injures, à la morale, au soit disant " fait pas si, fait pas ça, c’est mal, t’as pas honte, tu es nul, tu sais pas faire ci ou ça, tu n’as qu’a faire comme ça et c’est tout… " et j’en passe et des meilleures… bref ce qui t’arrive c’est de ta faute, tu l’as mérité, reste dans la merde, je ne me salis pas les mains pour toi, tu as bien cherché cette misérable aventure. Ils se disent si ca m’arriverait je ferais autrement…

Mais toi ce n’est pas moi, je n’ai pas vécu la même histoire, rencontré les mêmes difficultés, ni les mêmes gens. Tu ne vis pas dans le même contexte, dans le même environnement… Nous avons un regard différent de ce qui nous entoure, nous ressentons les choses différemment.

Ecraser un oiseau en voiture te laisse indifférent ? Moi non, ca m’est arrivé mainte fois, j’ai fini ma route avec la gorge nouée et les yeux en larme. J’aurais pu l’éviter si je roulais 5 km/h moins vite ou plus vite ? Tu te dis sans doute : " C’est qu’une bête parmi tant d’autre ! Arrête tes conneries ! ". C’est clair, une bête parmi tant d’autres… avec un cœur comme moi, une âme, un corps qui bouge, des yeux qui brillent et qui pouvait encore vivre… Nos regards sont différents, nos sentiments aussi, nos réactions faces à tel événement ne sont pas semblables, ni même prévisibles. Ce qui va te toucher, ne va pas forcément me toucher et vis versa.

La plus part du temps, nous comparons telle histoire ou telle souffrance à une autre, pourquoi comparer une fleur à un avion ? Nous sommes complexes, unique et pourquoi ne pas prendre en compte l’autre sans le comparer à autrui ?

Qu’est ce qui est difficile à comprendre ou à accepter là dedans ? Où est la tolérance ? Jusqu’où peut-on écouter l’autre sans le juger ? Pourquoi se comparer sans arrêt ?





dimanche 11 février 2007

Pourquoi est-elle si méchante ? Parce que...

- Si l'amour était rêve, laisse moi dormir...

- Comate alors !

- C'est pas gentil ça.



- J’aimerais me réincarner en sugus. C'est grave ?

- C'est quoi ça ?

- Comment t'expliquer !

- Je sais, c'est bon, des bonbons !!!

- Je suis un rebel

- Tu as envie de te faire sucer ? C’est un con scie an

- Je suis un poète, pouet pouet, merci de ton aide.




- Tu aimes la différence d’âge ?

- Peu importe

- Entre un homme et une femme ?

- Non, entre une poule et un canard.

mercredi 31 janvier 2007

Ivresse Musicale.

Assise, sur le carrelage juste à coté du tourne disque, dans un coin, j’aimais ainsi flâner sur un air de Clayderman, celui qui a su me faire voyager. Je me souviens encore de la pochette, il était devant un piano noir et était de rouge vêtu, le titre était Couleur Tendresse, début des années 80. J’étais en admiration devant cette boite à musique. Elle me transportait, me faisait rêver… Plus rien n'existait en sa présence. Ses mélodies m'envahissaient de tout mon être. Ces notes raisonnent encore comme lui seul peut le faire; à travers elles, défilent un univers a part… je ne peux m’en lasser.









dimanche 28 janvier 2007

Instants Inoubliables : La Traite.

Le soir, vers 17 h, on se préparait à embarquer dans l’ambulance, au milieu des bidons vides. Je devais avoir dans les 6 ans. Quelle fierté, je ressentais à être assise à l’arrière du tracteur. Je m’imaginais le long du chemin, en regardant les haies défiler, des tas de petites histoires. Arrivés à destination, nous allions regrouper les vaches pour les mettre auprès de la machine a traire. Pendant que les adultes travaillaient, j’allais me balader au fin fond des pâtures.

Je rentrais dans mon petit monde douillé. Je cherchais d’abord un coin de haie avec pas trop d’épines et assez espacé, pour pouvoir m’y abriter. Je rassemblais un tas de petit bois fin et assez grand pour pouvoir bâtir un rideau. Construire ses petites cabanes était le plaisir du moment. Je me sentais bien dedans, je fabriquais mes histoires. Je parlais tout haut seule, sans gène. 
Qui pourrait me surprendre au milieu de ses pâtures, en plus dans les haies ?… Personne mis à part les vaches ! 
Il m’arrivait aussi quand la période s’y prêtait de me bâtir des labyrinthes au milieu des boutons d’or, pas plus haut que moi. Fabriquer des chemins au milieu de ceux-ci, les voir derrière moi construit de fleurs couchées, cette traînée régulière me fascinait. J’imaginais que grâce a ses chemins on pouvait venir me voir, j’avais libéré des tas de petits êtres prisonniers au milieu de ceux-ci. J’étais l’héroïne de ses rêves et j’en étais fière. Jusqu’au moment où des voix criaient mon prénom, là était temps de rentrer à la maison.

Le soir gagnait, la traite était finie, avec comme réconfort le lait chaud que je m’empressais de boire avec une paille, fabriquée avec une tige de plante cueillit dans une haie. Fin d’une journée ordinaire.

lundi 25 décembre 2006

Nuit de Noël.

Je me rends compte, qu’après quelques jours sans mon univers virtuel, je ressens un grand vide, difficilement supportable. Ayant pris quelques verres, en solitaire, à ce jour dit de "Noël", cela m’aide à m’échapper de ses angoisses et ce monde morose; sentiments profonds qui resurgissent soudainement. Je n’arrive pas à surmonter ses émotions qui m’envahissent, non sans me faire mal, sans me punir d’avantage afin de perdre ma lucidité et y faire face.

Cet instant me plongeant face à moi-même, en plein dans le réel trop vide, de sens peut-être, amère… Je ne peux continuer cette résistance sans un appui, un échappatoire même néfaste. Ce n’est qu’une question de temps, je le sais.

Tôt ou tard, on récolte ce qu’on a semé. L’esprit et le corps, ne font qu’un. Ne pas respecter ce lieu que l’on t’a accordé... il devient souillé au fil des années. Les murs gardent les histoires en eux, mêmes les plus silencieuses ont leurs échos.

Tu peux oublier, mais eux n’oublient rien. Tu peux faire semblant, ils te renvoient a cette réalité même lointaine. Fermer les yeux, ne sert a rien, un petit rien te les ouvre et te met face à ce que tu veux éviter. Fuir oui, mais combien de temps encore, cette course continuera. Tu as beau avoir trouvé ton rythme ; il y aura toujours des imprévus, des dérapages, des entraves… L’épuisement gagne.

Il n’y a plus rien, plus personne, sauf moi… Dans un désert, je me retrouve, je ne sais quoi chercher, ni où aller, quel est ce but ? il y en a t-il un ? Vers quoi avancer ? Je ne ressens pas la soif malgré le soleil tapant.

Minuit 30, 25 décembre, seul le rêve ouvre la porte de la liberté, du grand voyage… Éveillée, je me laisse plongée, enivrée de ce remède superficiel. Emmène-moi là, où personne ni même moi, ne va... J’aurais tout oublié, d’ici le soleil levant. Je ne veux plus rien ressentir, ni d’amère, ni de trop piquant, l’espace d’un instant.

Avec ce trop plein, ce trop vide... volcan brûlant tout sur son passage, je suis anéantie. Comment trouver un équilibre, alors que tu ne sais avancer sans trébucher ? Les chutes gardent leurs traces. Difficile de se relever alors que tu te remets à peine de la précédente.

Avancer vers le nul part, vers le ailleurs, chercher je ne sais quoi, ni pourquoi. Comment trouver force, sans rechuter ou même pour se relever ?