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mercredi 5 septembre 2007

L'Angoisse.

Comme une bête enragée... 
Elle prend possession de ton être, elle veut ta peau.
Elle envahit toutes tes pensées.
Elles deviennent sombres, elles te torturent.
Tu ne vois plus qu'à travers elle, ton quotidien devient plaie.
Le monde s'écroule, tout est champs de ruine.
Plus personne existe, tu es seule dans cette bataille.
Elle te possède, tu ne vois plus qu'elle.
Tu restes figée, tu supplies cette chienne de disparaître.

La peur, je ne sais pas jusqu'où je peux aller.
Une appréhension, elle a tout contrôle.
La fatigue, cette lutte vanne.
Une force, celle de la colère.
Un soulagement, elle s'est cassée.
Une sortie de tôle, tu es à nouveau libre.
Une victoire, tu es toujours en vie.
Un grand grand bol d'air frais, tu peux respirer à plein poumon.
Une espérance, elle ne reviendra pas.

Un effort surhumain de devoir lutter contre soi-même,
Contre ce que tu n'as jamais voulu et qui sommeille en toi.
Tu apprécies davantage la lumière, après ce temps interminable dans cette obscurité.



mardi 4 septembre 2007

La Roue Tourne.

Tu ne dis rien, tu es là, tu observes et tout vient à toi. Tu n'as jamais voulu tout ça. Tu ne peux aller contre cette situation, tu ne peux fuir cette évidence. Tu as beau faire semblant, il y a toujours un petit détail qui te ramène à ce que tu as mis de côté. Tu ne peux y échapper, tes sentiments te bouleversent, ton cœur cogne davantage, la gorge se noue, la poitrine se serre, l'estomac devient lourd. 
Tu deviens vulnérable a tout cet extérieur. Ce qui vient à toi te bouscule, te terrifie, tu le prends comme un danger. La peur d'être trahie, envahie, abusée, trompée, dupée. Tu ne sais dire stop, aucune limite, tout est danger. Tu résistes, tu écartes ceux qui tante une approche, tu jettes ceux qui te collent.
Tu ne veux rien et tout à la fois, tu n'as aucun repère. Chaque nouvelle chose venue te bouleverse, te fait douter, la peur de perdre tout contrôle. Tu ne sais pas ce que tu veux, ni même pourquoi tu es là, mais tu es là et tu fais avec. Tu dois continuer malgré tout. Sans savoir où tu vas, difficile d'avancer sans appréhender une nouvelle chute. Tu vas selon ton instinct, tes envies, tes désirs... Tu attends, tu avances.



dimanche 2 septembre 2007

Tiraillement.

J'ai envie de tout péter, de me cogner, de sentir la douleur m'envahir. Celle que j'aurais déposée là, celle où je serais où elle se situe pour apaiser l'autre qui ne cesse de surprendre, de me tirailler en douce. Comme une bête à l'intérieur en furie, je lutte, je la retiens. J'essaie de la dompter pour la calmer. Elle cogne, le corps s'écartèle. La douleur abasourdit cet esprit, il n'y a plus de raison.
Ce lieu explose de tous ses conflits, cette haine, ses non-dits, ses mensonges, ses colères... Tout ressurgit. Cet intérieur accumule ce trop plein prêt à exploser.
À ne plus rien comprendre, je lutte contre tout ce chamboulement. Cette peur que tout explose, du non-contrôle, l'angoisse m'envahit. Je ne peux fuir ce monstre furieux qui envahit ce lieu inaccessible, ce corps tiraillé de toutes ses peurs, ses conflits prêts à exploser.
Je reste figée à attendre que toute cette tension s'apaise, je suis comme hypnotisée, paralysée.
Ce monstre s'essouffle.
Je suis abasourdie, épuisée, je vais me pieuter.




vendredi 24 août 2007

Ailleurs.

Volets clos, porte fermée, nuit tombée. Seuls les sons mélodieux atteignent mon être. Ils réveillent ses émois pour ainsi voyager paisiblement. Ces sons raisonnent pour oublier l'espace d'un instant cet extérieur trop glacial.
Je me laisse aller vers cette dérive, sans lutter ; Laisser mes pensées s'évader avec ces notes tantôt lentes, tantôt rapides. Elles m'emmènent vers tous ses conflits, tout en accéléré. Je ne peux rien arrêter, elles défilent trop vite. Je ne peux m'attarder, je suis emportée, ils s'échappent. Je les laisse prendre le dessus, je les laisse tambouriner mon crane, prendre possession de cette cervelle trop pleine, être intérieur.
Tout fuse, la chaleur m'envahit, je m'évade dans cet ailleurs. Je suis loin, plus rien existe. Seules les notes apaisent ses émois. Je m'échappe à travers elles, l'espace d'un instant, j'oublie tout.



dimanche 19 août 2007

Dérive.

Attirée par cette dérive, une envie de détruire quand l'absence est là. Le vide autour, l'intérieur lourd. Être soulagée en cognant davantage ce corps, fuir cet intérieur glacial. Aucune limite autour, je fonce, j'écoute ses envies qui m'envahissent. Un soulagement de courte durée, aller contre ses besoins, les terrer encore, cette violence m'abasourdit. Trop de pression, je ne sais d'où ça vient, la haine grandit ma colère. Je déteste cette autodestruction, aucune présence et l'intérieur se révolte. Pourquoi ce besoin de me faire autant mal ? Comme si c'était le seul moyen pour me soulager de je ne sais quoi.
Il n'y a plus rien autour, comme un fantôme qui hante ses murs et se révolte. Plus aucun repère, plus rien qui freine, plus d'appui et cette haine vient à bout de tout mon être.



samedi 18 août 2007

Unis Vers Toi.

Que tu sois là où ailleurs, ça à peu d'importance, le monde ne changera pas pour autant. Tu existes dans un univers sans fin, un monde fait à ta mesure. Tu peux être seul ou plusieurs à toi de voir, mais ailleurs tu seras face à toi-même et là tu ne choisis pas. Cette partie ne triche pas, elle reflète ton état. Tu peux la dévier, la contourner, toujours tu reviendras à elle. Que tu sois seul ou pas n'aura aucune répercussion sur cet infini. C'est sur ce que tu es qui en aura une, tout te ramène à ton être. Ce que tu fais, comment tu penses, tu agis, nous sommes reliés à cet univers qui fait que tu es et ressens. Tu n'es qu'une poussière dans ce nulle part, tous réunis la bête se forme. Un autre regard, le volume impressionne, l'extérieur domine cet intérieur qui change avec cet environnement perturbant.
Tu es seul dans ton intérieur qui grandit avec ses éléments inconnus. Il te lie à cette vie, à cette masse, à ce volume.
Qu'est-ce que la réalité ? Cet extérieur ou cet intérieur ? Les deux ? Toi, tu vois et ressens plus dans ton être, mais les éléments extérieurs perturbent et tu perds tout repère, jusqu'à te perdre.



mercredi 15 août 2007

Fantôme Et Intrus.

Respiration bloquée, tu te laisses emporter comme hypnotisée, tu ne sais résister. Tu es vite pris dans ce tourbillon du grand vide. Tu sais ce côté négatif mais, tu ne peux en échapper. Comme un mal pour un bien, le soulagement sera de courte durée. Sortir de cette broussaille chiffonnée, un peu plus déboussolée. Un automatisme de geste, de pensée qui se répètent. Des trucs dans la cervelle, dont je ne connais pas leur fonction, mais qui me font faire n'importe quoi.
Je suis dépassée, j'ai envie de gerber. Cet intérieur renferme un parasite bien caché essayant toujours un peu plus de me pousser là où je ne peux reculer. Une partie qui ne souhaite que me détériorer, m'effacer un peu plus, à ne plus voir que ce désespoir.
Quel acharnement, je n'ai rien demandé et tu viens défoncer ma porte. Je ne sais plus qui habite ce lieu qui n'est rien d'autre que mon corps. Je ne peux que contrôler qu'une infime partie de moi-même.
Une course où si tu ne me trouves pas, je viens te chercher pour me blesser. Un programme bien ancré, un inconnu qui compte bien arrivé à ces propres fin.
Comme un but qui n'est pas le tient, tu avances avec ce fardeau, tu as hérité de ce cadeau empoisonné. Tu es là sans savoir pourquoi.



dimanche 12 août 2007

Extra Terrestre.

Toi, si tu as tout oublié, j'ai tout gardé.
Tu fais semblant, je ne peux tricher.
Tu as la haine, je m'en imprègne.
Tu as le mal de vivre, j'ai le mal-être.
Tu as construit sur un champ de ruine, je cimente mes blessures.
L'indifférence vous dérange, elle vous trompe, l'intérieur est autre.
Vous vous fiez à ce qui vous arrange, l'erreur est irréparable.
Vous la fuyiez dans le mensonge, quitte à piétiner davantage, quitte à refaire les mêmes bêtises.
Vous avez oublié de grandir avant de construire, j'ai tout envie de détruire.
Je ne peux rester indifférente, je dois faire avec.
Comment accepter cet amas de pierre sans se butter ?
Comment vivre sereinement quand ton intérieur est en furie ?
Votre silence cache le mensonge, votre colère ne fait que l'accroître.
Je passe à côté la tête baissée, je suis imprégnée de vos maux.
Je suis une gêne en votre présence, je suis cette chose qui vous dérange.
Qu'est-ce que je fous là parmi vous ?



samedi 11 août 2007

Vagues De Mots.

Je vous observe discrètement, sans dire mot, tranquille dans mon coin. Je regarde vos dires qui ne cessent de défiler. Des vagues de phrases qui viennent alourdir mon regard. Ces couleurs finissent par se mélanger dans ma tête. 
Je me sens ailleurs. Je suis loin de vous, dans mon univers. 

De temps en temps je relève la tête, je tâte l'ambiance du moment, je vous touche du regard. Je ne m'interposerais pas, je me sens bien calme. Je n'ai pas envie de mettre mon grain de sel, le plat serait trop pimenté.
Je reste là des heures à vous observer, à attendre je ne sais quoi, à vous voir ainsi échanger. Je suis toujours autant fascinée de voir ces échanges naitre. 
J'aime ces mots qui flottent dans mon esprit, j'aime les prendre ou les laisser comme bon me semble. Comme un automate figé devant cet écran, comme un gosse regardant un dessin animé, j'aime ainsi vous observer sans but bien précis.

J'imagine ces gens chacun sur le clavier, discuter comme ceux du marché. Je me laisse aller de longues heures à rêver de vos dires, comme un livre où les pages se remplissent en direct, où les mots se transforment en vague. J'aime ce va et vient virtuel qui m'apaise et me fait voyager. J'aime être là sans y être.



vendredi 10 août 2007

Attitude Délétère.

Tu vois un ravin, tu es pieds joins au bord, de là haut tu as le vertige. Il t'en faut du courage pour pouvoir sauter. Tu n'as pas ce courage mais, ce n'est pas l'envie qui te manque. Pourquoi pas demander au premier passant directement de te pousser ? Si tu lui demandes cash direct, clair il va se tailler et crier "Os-secourt !", non plutôt faire dans la finesse. Amène toi par ici, je vais bien te bousculer. En plus ça me fait un bien fou, je fais la méchante ça me plait, je t'écrase comme une petite vermine. Je ne peux plus m'arrêter, la vilaine, je m'amuse à pousser l'autre à bout, oui grave en plus ça m'amuse. Je sais comment ça va se finir, je vais me faire virer, mais pas grave, je l'aurais bien mérité.

Je ne pige rien à tout ce bordel, c'est le grand n'importe quoi, je défis tout le monde jusqu'à faire fuir. J'ai retourné ma veste, je me transforme en loup et en plus je mords. Je fais ce que je n'aimerais pas qu'on me fasse. Je vous mets à bout, je vous teste, Je me teste, je veux voir jusqu'où vous pouvez me haïr et j'en redemande.
Je hais cette violence mais, pas grave, j'en veux encore. Détestez moi au premier abord, montrez moi de suite votre mauvaise face. Je l'ai bien cherché vous m'avez jeté, vous avez fait votre devoir.


Et maintenant je bouge plus, jusqu'à demain, je vais me pieuter. Tu pensais tout de même pas que j'allais sauter dans ce vide ? J'aime trop vous embêter.

mercredi 1 août 2007

Virtuel, La Vie Avec Des Ailes.

Comment être sereine quand tout ce qui t'entoure te bouleverse et t'affole ?
J'ai construit cet univers dont je contrôle le moindre va et vient, où je suis seule sans que vous puissiez m'atteindre. Vous êtes là, sans y être, quand je veux et où je veux. J'aime ainsi passer de longues heures à vous observer échanger entre vous, regarder ces mots qui naissent sans cesse de cet écran, vos dires qui paraissent si légers sur la toile.
L'imprévisible est quasi inexistant dans cet univers fait que de mots, images et données qui alimentent encore mon imaginaire. J'aime me laisser aller dans ses voyages où les découvertes ne prennent jamais fin.
Tout le monde participe sur cette toile qui grandit avec nos pensées, nos idées, nos rêves, nos échanges, nos rencontres et... en même temps comme dans une foule, tu es au milieu de nulle part et personne.
Cet univers toi seul le construit et l'habite, à l'abri des regards indiscrets en sachant que tu peux être vu ou rester caché, comme bon te semble. Sans bouger, tu es dans ton coin tout en participant à cette vie virtuelle.
Tu es seule, mais en un clic, tu peux être avec des gens, être visible ou non, inconnu ou reconnu. Sur cette toile, je laisse mes émois à jamais. Je laisse cet endroit me hanter sereinement.
J'aime errer chez vous discrètement et laisser une trace de mon passage. Déposer ses écrits comme un langage universel, un passage dans un intérieur qui me paraît moins sombre avec toutes ces fenêtres ouvertes sur cet extérieur. Rien n'est fermé, les portes de la connaissance sont toutes accessibles. Il n'y a pas de règles, ni de limite, le temps n'existe plus, le jour n'apparaît plus.
Je suis dans mon virtuel, comme je suis sur un oreiller, la tête posée, je divague oubliant ce qui se passe ailleurs.



samedi 28 juillet 2007

Je hais comme vous aimez.

L'heure approche, j'attends cet instant comme une mise à mort, avec pas mal d'appréhension. La peur m'envahit peu à peu, la poitrine cogne davantage, la tête commence à chauffer. Qu'est-ce que je redoute tant ?

Je redoute encore une fois de ne pas être à la hauteur de vos colères, de ne pas savoir terrer ma peur comme il faut. Je redoute tant de craquer devant vos lâchés de maux si brusques. Je n'arrive pas à être indifférente à ces changements d'humeurs si soudains. Votre mal-être me donne la nausée. Je ne sais jamais à quoi m'attendre, vous êtes si imprévisibles. Je suis cette éponge qui gobe votre mal de vivre.

La tension est palpable, l'horloge s'est arrêtée sur ce laps de temps. Même durant une absence, ce rituel vit toujours, il cogne l'intérieur. Pas besoin de voir, ni d'entendre pour le vivre. Je me tourmente de ces instants figés à cette heure du soir bien précis. Quelle corvée de devoir vivre ces lamentations qui finissent par t'imprégner et t'atteindre. Elles viendront alimenter cette tension qui au fil du temps paralyse ce corps frustré de toutes ses pressions.

J'en veux à la terre entière, à moi-même, mais pas à vous. Je m'abrutis à essayer de vous comprendre, comme si cela était devenu un but. Je m'en veux de ne pas savoir rester indifférente à tout cela et d'espérer qu'un jour, tout change. 
Je sais très bien que cela relève de l'utopie, je résiste malgré tout.



Vous Emoi Mutisme.

Je m'éloigne discrètement de ces gens qui sont censés être comme moi, mes camarades. Je n'arrive pas à me fondre dans la masse. Je suis mal à l'aise de vous voir tous regroupés. Je n'ai qu'une envie, aller me cacher et m'éloigner davantage. Je déteste ces regards croisés, qui se posent sur cette bâtisse. Une mise à nu insupportable, je suis humiliée. Ne vous fatiguez pas à parler tout bas, je me casse.

Sur le chemin, j'imagine ces langues qui se délient. Les rumeurs s'alimentent des non-dits. Quelques unes viendront me frôler. "Tu as vu, elle est bizarre" "Elle a un problème cette fille" et j'en passe.
Hors du troupeau, tu es vite vu comme le méchant petit canard. Vos préjugés agrandissent davantage la distance.

Pourquoi je me sens si différente de vous ? Je n'arrive pas à être indifférente à vos dires, vos regards. J'aimerais être comme vous, plein d'entrain, rire pour un rien, parler de la pluie et du beau temps. J'aimerais échanger tout et n'importe quoi, ne plus me sentir exclue de ce monde.

Je m'en vais en silence, la tête baissée. Je vais rejoindre ce banc au milieu d'une place, discrètement je vais broyer du noir. De longues heures défilent ainsi et puis des jours, jusqu'à l'école buissonnière. Peu importe, je peux remplir mon carnet d'absence comme bon me semble, ils se foutent de tout, vous ne voyez que du feu.

Je me sens bien ici, sur ce banc, là où je ne devrais pas être, là où personne ne m'attend, là où tout le monde passe. Je suis cachée sans y être, je ne veux pas non plus me couper de tout, il me faut garder la porte ouverte au cas où...

Je défie ainsi ce qui m'entoure, là commence une guerre sans merci. Je vais me battre contre mes sentiments, contre ce que je ressens envers vous autres et moi-même. Je fume le temps à ne plus savoir respirer. Je vais devenir accroc de cette dope ; de ce mal je vais plus pouvoir me passer.
J'en ai grillé des clopes, à en être étouffée. Je voulais juste qu'elles m'anéantissent sur le champ, je voulais juste ne plus ressentir ce malaise, ce manque, ne plus avoir si mal. J'allais mourir en paix ici, à l'abri des regards indiscrets. J'imaginais ces autres en classe tout bonnement et je rêvassais à me faire mourir.
Je suis libre de vous autres, je m'enferme dans ce mutisme.
Là se termine, l'innocence de mon enfance. Là commence, la descente aux enfers.



vendredi 27 juillet 2007

Abri De Toi Sans Moi.

A l'abri de vous, je me morfonds, je broie du noir et sans que vous puissiez me pointer du doigt. J'ai juste envie de me sentir mal toute seule, sans vous, sans que vous me couvrez de remontrance. J'ai besoin d'être à l'abri de ces regards qui parlent à votre place. 
Je suis bien dans ce coin seule, à être libre de me torturer de toutes sortes d'idées. Je n'ai besoin de personne pour porter le poids de mes frustrations. Votre aide viendrait enfreindre ce besoin d'avoir si mal, il me cognerait davantage. Cet extérieur me bouscule et me transperce de douleur, il réveille ce dont j'ai enfui et oublié. Je ne veux rien voir.
Ses pulsions viendront prendre le contrôle de mon être. Je suis abasourdie de ses émois qui me tiraillent, qui me déchirent. Je résiste encore à en avoir mal aux tripes.
Le bien vient réveiller ce mal, ce vide que je souhaite combler se creuse davantage par cette résistance.
Comme une auto destruction lente, j'agis contre moi-même. Me sachant condamnée, une partie résiste, l'autre se laisse aller. 
De peur, je suis abasourdie, écartelée de douleur, aveuglée par tous ses conflits. Je ne sais plus où j'en suis.





jeudi 26 juillet 2007

Brise Contradictoire.

Ce n'est pas le moment, ce n'est pas l'endroit, ce n'est pas le bon choix. 
Je me trompe sans doute, je ne veux voir au-delà ce qui se passe.
Un autre jour peut-être, ailleurs et nulle part.
Je me suis paumée, la tête ébréchée.
De côté j'ai mis ce qui m'appartenait, j'irais le chercher un jour...
Je ne sais pas quand, ni même comment, pourquoi ?
Je ne sais pas ce qui m'attend et pourtant c'est un essentiel.
L'un ne va pas sans l'autre, je résiste jusqu'à perdre force.
Je m'embrouille, je doute, je sais plus.
J'évite mais, je ne peux oublier sans qu'une partie de mon intérieur s'éveille en furie.
Je dévie ce chemin contradictoire à en perdre haleine, je divague dans l'illusion.
Ce qui me rapproche un peu plus de ses émois.
Ce qui effleure mon être.
Je rejoins cet endroit que je ne peux ignorer.
Je sais plus qui je suis, ni où je vais, ni pourquoi...
Pourquoi j'évite, je détourne et je brise ?
La peur au ventre, l'incertitude m'envahit.
Je doute de cette identité.
Je me laisse aller dans ses dérives sans fin.
Je divague sans penser au lendemain.



mardi 24 juillet 2007

Lutte Emotive.

La douleur cogne la poitrine, l'intérieur se réveille de douleur, le malaise vient t'anéantir. Tu retiens tout, tu ne sais pas d'où tout ça vient, de trop loin. Tu ne comprends plus, tu n'as pas le temps de comprendre. La tête grésille de tout ce chamboulement, toutes ses émotions viennent t'écarteler l'intérieur. Tu contiens tout sans savoir pourquoi, ni même quoi. Comme une bête qui s'acharne dans ton intérieur, je cimente les murs, pour ne pas qu'elle s'échappe. S'ils viendraient à s'effondrer, je ne sais pas ce qui en ressortirait et comment je réagirais. Qu'il y a-t-il exactement derrière ? Des frissons viennent me parcourir de la tête aux pieds.
Tout ce passe à l'intérieur et tu fais en sorte de ne rien laisser s'échapper. Comme un automatisme, je bâtis cette prison à n'en plus finir.
Le monde extérieur n'est qu'illusion. Lui viendra à son tour cogner cet intérieur et commencera une nouvelle lutte. Tu penses te battre contre les autres, mais en partie, tu te bats contre toi-même. Tu respires pour vivre, je bâtis pour survivre.
Une lutte contre ses émois. Ils viennent réveiller tout mon être, le bousculer et le frapper. Je suis là, oui, j'existe et je dois vivre. Sans eux, je ne serais que fantôme. Ils me guident et me disent qui je suis. Je ne peux les ignorer sans qu'ils m'abasourdissent, les renier sans qu'ils me poignent davantage. Ils se croisent et se mélangent à ne plus rien comprendre. Ils viennent fissurer un peu plus cette cloison qui te sert de bouclier et tu t'acharneras à le cimenter.



lundi 23 juillet 2007

Folie, es-tu là ?

Tu t'allonges encore une fois, sachant que le sommeil n'est pas pour de suite. La tête lourde de toutes sortes de pensées de la journée et puis comme si ça ne suffisait pas, des questions viennent en plus te fracasser, mêler à des tas d'incertitudes, s'ajouteront des idées néfastes.

Tu espères un jour meilleur, mais tu ne sais pas de quoi peut-être fait cet autre jour. Imagine toi avoir toujours vécu dans l'ombre, tu as envie d'autre chose, mais tu ne sais pas quoi, ou alors tu sais, mais ce n'est pas envisageable. 
Une situation autre peut être perturbante, venir te chambouler pour encore perdre le peu de repère que tu t'es construit. Même si la situation t'es néfaste, tu as pieds dans celle-ci. Vivre autre chose serait trop frustrant, trop déstabilisant. Il y a pire, il y a mieux...

Parfois j'ai l'impression d'être dans la quatrième dimension. Il y a des choses qui m'échappent. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté et en même temps je sais qu'il court toujours.
La folie qui gagne ?



mercredi 18 juillet 2007

Séisme Du Corps.

Quand tu as de la fièvre, il t'arrive de trembler comme une feuille au vent. Imagine ton corps trembler ainsi, sans que tu ne puisses retenir ses vibrations. Comme si tu étais électrifié, il y a une partie de toi qui t'échappe. Ce non-contrôle de ce volume fait peur. Imagine toi dans une maison et soudainement tu la sens et la vois trembler. C'est sans aucun doute nerveux, avant j'ai eu une montée d'angoisse, mais quand même pas trop forte, j'ai eu pire. Mon cœur battait normalement, pas de battement à grande vitesse, ni trop fort.
Je me suis allongée pour dormir et là j'ai senti mes jambes trembler, plus j'essayais de calmer ses tremblements, plus elles se mettaient à trembler. Je me suis donc laissée aller et j'ai essayé de respirer profondément, tout en détendant mes jambes. Il n'y a aucune douleur durant ce séisme mais, si tu résistes c'est seulement que ça tremble.
Finalement je me suis endormie et aussi étonnant soit-il, j'ai bien dormi, je ne me souviens pas de ses rêves. 
C'est une crampe brutale dans la jambe gauche au mollet qui m'a réveillé, il était 6 heures du matin. Un mal à sauter au plafond, tout doucement elle s'est apaisée.
Cet esprit est imprévisible et il est bien attaché à ce corps.





lundi 16 juillet 2007

Promenade Nocturne.

Les chemins se ressemblent tous, vu d'en bas. Tu marches la tête baissée. Sous tes pas, défile le sol en accéléré. Cette tracé régulière hypnose la tête, le temps n'existe plus. Tu es plongée dans une autre dimension, le cerveau est endormi. Je me laisse aller dans cette dérive, ne sachant pas où cela va me mener, mais peu importe, j'ai juste envie de me laisser porter, d'aller loin et peu importe où. Mon esprit est engourdi, j'ai presque envie de dormir, mais ce sera un réveil brutal à la place. La peur a pris le dessus, la réalité a cassé ce voyage vers le nulle part. Je reviens à moi, en sachant que je reviendrais.

Je n'ai pas envie de dormir. Ma tête est trop pleine, mon corps lui ne demande que repos. Je ne veux pas. J'aime cette nuit, là où tout est endormi, où la tranquillité règne, où personne ne peut me déranger. J'aime ce moment où vous êtes dans un état second.
Je ne veux pas de toi sommeil, je veux juste vivre encore un peu cette quiétude où je ressens cette liberté.
Ce moment de solitude, où je ne suis pas vu, où je peux être moi-même sans la peur d'être dérangée ou observée. Ce moment où tout paraît mort, où toi tu es seule sur cette île, tu es libre de vivre ou pas, de pleurer ou de rire, de faire silence ou de crier. Je suis libre avec cette nuit, juste dans ma tête.
Tout se bouscule, mais peu importe ; l'extérieur n'existe plus, le calme est absolu, tout est fluide. Je veux vivre cette nuit encore, je résiste contre cette fatigue qui m'envahit. J'attends encore un peu plus qu'elle m'abatte. J'attends cet instant où je ne pourrais plus résister.
Je l'aime cette nuit, cet amour est violent. Plonge moi encore dans ses instants où je suis vraiment seule au monde, là où je suis libre arbitre de vivre ou pas.



dimanche 15 juillet 2007

Peur De Ce Corps.

Une gène, celle d'être observée, puis jugé. 
La peur du mépris, ne pas être comme vous le voulez.
Peur de décevoir, ne pas être celle qu'il faut.
Être froissée de vos regards qui me tiraillent.
Honte à moi, je ne sais m'aimer, ni me respecter et...
Lui qui cache ce que je ne voudrais pas,
Ce que vous pourriez voir sans lui.
Je me fais ce que j'appréhende envers vous autres.
Je maltraite ce corps, je le mutile encore.
Je ne peux résister à ses pulsions qui m'envahissent.
J'étouffe dedans, c'est la seule sortie que j'ai trouvée.
Des années qui s'échappent ainsi.
Ce mal qui me rongent, je le sors par petits coups.
Besoin de ce mal pour être apaisée,
Pour descendre un peu cette tension,
Pour savoir lutter du mal qui rentre de nouveau,
Dans cette maison que je connais à peine.
Apaiser ses douleurs enfuies qui m'étouffent,
Ses intrus qui rentrent sans frapper,
Ce manque que je n'arrive pas à combler,
Ses émotions que je n'arrive pas à gérer.
J'ai besoin de ce mal pour me faire du bien,
Je culpabilise de voir ce corps maltraité,
Je n'arrive pas à l'aimer autrement.
Je n'arrive pas à trouver la sérénité.
Je le froisse sans arrêt,
Le regarde d'un mauvais œil.
Peur qu'il m'échappe,
Je ne veux pas le voir changer.
Je ne sais pas le respecter.
J'ai honte non pas de lui,
J'ai honte de l'aimer ainsi.