mardi 3 avril 2007

Je Te N'HaiMe.

Tu arrives comme si de rien était et moi hébétée, je reste là immobile, déchirée par la joie de te revoir et la peur de ses illusions retrouvées. 
Un bonbon tendu à un gosse dont les dents sont bouffées par les caries. Sachant le mal qu’il va avoir, il prend quand même cette friandise qui va raviver la douleur. 
Je n’ai pas longtemps résister à cette tentation, pourtant ma tête fusionnait de questions auxquelles je me suis vite résiliées à répondre et même à enfuir encore plus profondément.

Tout ça, pour avoir encore un peu, le temps de quelques brèches d’illusion. Ce truc qui me tient, dont je ne sais pas bien longtemps résister et même est-ce que je le souhaite vraiment ? J’ai besoin de ce court instant qui alimente l’intérieur d’une chaleur inconnue mais tant convoitée et si vite refoulée. Comme un volcan laissant sur son passage, un désastre de cendre.

Je sais ce qui m’attend pourtant, mais rien y fait, je vais où le vent me mène légère comme une plume. Je me retrouve abrutie devant cet inconnu qui est sans doute rien d'autre que moi-même, que je projette sur toi. Le ça qui revient à moi que je façonne comme il me tient, comme ça me convient. 
Être avec ce qui n’est pas, ne plus paraître avec toi, rien. Un mirage entretenu au fil du temps, la solitude refoulée, la peur du vide ou du tout, un cumul de frustration. 
Abasourdie, je replonge dans cet univers qui me sert d’oreiller.



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