samedi 21 avril 2007

Sensation Gelée.

Encore une claque prise en pleine face. Je ne peux pas aller là où tu veux que je sois. Ce n’est pas moi, on va se perdre. 
Glaciale, je suis restée. Pourtant quand tu es apparue, quel sursaut, j’en avais presque les larmes et vite quelque chose s’est produit. 
Comme une rancœur, je me laisse emportée dans cette amertume où le chemin dévie, où le fossé se creuse. 
Tu sens cette distance, tu as compris que quelque chose était différent. 
J’aimerais résister malgré tout et ne rien perdre de ses illusions, de ce mirage. Je ne peux pas ne plus être moi, je ne peux pas me perdre totalement, être ce que je ne suis pas, mentir dans ce que tu voudrais bien entendre, je sature. 
Nous ne sommes pas si loin, trop proche de nos frustrations communes, un manque qui nous tient. 
Je n’ai pas su réagir, aller là où tu voulais, je n’ai pas su et voilà que j’en éprouve des regrets, me demandant pourquoi ce froid si soudain que je jette.

Quelle amertume, je sais que tu te fous de tout ça et ça ne vient que de moi, mais le silence en dit long et fait son chemin allant jusqu’à toi. 

Dans ses non-dits se creuse la distance, je résiste et en même temps, j’aimerais sauter pour te rejoindre. Ca serait un pas de plus vers la folie, celle de se perdre complètement, ne plus avoir ses repères, se mentir d’avantage, aller que dans un sens. Je ne peux plus, j’étouffe, je ne sais plus réagir, je reste distante, figée. 
Je m’en veux de te laisser ainsi, tu as besoin d’entendre les mots que tu veux, j’en ai pas la force. 
Je guette de nouveaux le moindre signe, quelle résistance, j’ai l’impression d’être un fantôme cherchant son ombre. 
Elle ne se trouve pas chez l’autre, je le sais et pourtant je continue à croire de nouveau a ce que je voudrais bien, à attendre… La boucle n’est pas bouclée.



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